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La loi risque d'obliger EDF à fermer un tiers du parc nucléaire

Dans son rapport annuel publié mercredi, la Cour des comptes estime que la loi sur la transition énergétique risque d'obliger EDF à fermer un tiers de ses 58 réacteurs nucléaires français à l'horizon 2025. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler

PARIS (Reuters) - La loi sur la transition énergétique risque d'obliger EDF à fermer un tiers de ses 58 réacteurs nucléaires français à l'horizon 2025, estime la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mercredi.

La juridiction financière recommande en outre au gouvernement d'évaluer les conséquences industrielles et financières de la loi sur le programme de maintenance du parc nucléaire français, qu'elle chiffre à quelque 100 milliards d'euros sur la période 2014-2030.

La Cour estime que l'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité française à 50% à l'horizon 2025, à hypothèses constantes de consommation et d'exportation d'électricité, "aurait pour conséquence de réduire d'environ un tiers la production nucléaire, soit l'équivalent de la production de 17 à 20 réacteurs".

"Seule une augmentation très significative de la consommation électrique ou des exportations serait de nature à limiter le nombre des fermetures. Or, à l'horizon 2030, l'hypothèse d'une telle augmentation n'est pas retenue par les experts", ajoute-t-elle.

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La juridiction évoque aussi une possible remise en cause des investissements envisagés par EDF et "des conséquences importantes en termes d'emplois, sans écarter l'éventualité d'une indemnisation prise en charge par l'État".

La Cour des comptes rappelle que l'impact de la loi doit être évalué dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) dont la ministre de l'Energie Ségolène Royal a récemment indiqué qu'elle serait présentée avant fin février à un comité de suivi.

Dans sa réponse à la Cour, la ministre fait valoir que les calculs de la juridiction financière reposent sur "des hypothèses de consommation électrique et de choix de réacteurs à fermer qui sont aujourd'hui très incertaines".

En matière d'emploi, la Cour estime que la maintenance des centrales françaises devrait représenter une grande part des besoins de recrutement de la filière nucléaire, estimés à 110.000 salariés d'ici 2020, soulignant "les difficultés de formation et de disponibilité de la main-d'oeuvre dans certains domaines techniques".

Concernant le programme d'investissement lié à la maintenance du parc nucléaire français, elle souligne que sa propre estimation de 100 milliards d'euros sur 2014-2030 est cohérente avec celle d'EDF (55 milliards sur 2014-2025) car elle prend aussi en compte des dépenses d'exploitation exclues par l'opérateur.

EDF n'a pour l'instant prévu de fermer que la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), fin 2018, au moment de la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche).

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)