Publicité
Marchés français ouverture 2 h 28 min
  • Dow Jones

    38 460,92
    -42,77 (-0,11 %)
     
  • Nasdaq

    15 712,75
    +16,11 (+0,10 %)
     
  • Nikkei 225

    37 678,62
    -781,46 (-2,03 %)
     
  • EUR/USD

    1,0710
    +0,0009 (+0,09 %)
     
  • HANG SENG

    17 295,93
    +94,66 (+0,55 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 930,21
    -2 417,26 (-3,88 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 384,26
    -39,84 (-2,80 %)
     
  • S&P 500

    5 071,63
    +1,08 (+0,02 %)
     

La Grèce et ses créanciers commenceront à discuter mercredi

par Jan Strupczewski et Ingrid Melander

BRUXELLES (Reuters) - La Grèce et des experts de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) vont entamer mercredi des discussions techniques sur les réformes qu'Athènes doit mener pour obtenir un financement supplémentaire, ont annoncé lundi des responsables européens.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui avait intimé à la Grèce de "ne plus perdre de temps" à son arrivée à Bruxelles pour la réunion mensuelle des ministres des Finances de la zone euro, a précisé que les discussions auraient lieu dans la capitale belge mais que des experts se rendraient dans le même temps à Athènes.

"Les discussions entre les autorités grecques et les institutions (créancières) doivent commencer et vont commencer mercredi", a déclaré Jeroen Dijsselbloem à l'issue de la réunion de l'Eurogroupe.

PUBLICITÉ

"Nous sommes convenus que les discussions (...) auront lieu à Bruxelles. Parallèlement, et comme cela est nécessaire, des équipes techniques des institutions seront reçues à Athènes", a-t-il ajouté.

Soucieux de montrer à ses électeurs qu'il ne compose plus avec la "troïka" des créanciers internationaux, très impopulaire en Grèce, le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras aurait souhaité éviter de telles discussions sur son territoire.

Mais les responsables de l'Union européenne ont fait valoir qu'il était impossible de passer en revue l'état de l'économie et des finances publiques grecques ailleurs qu'à Athènes.

"Il faut que les experts se rendent en Grèce pour évaluer la situation", a insisté le ministre maltais des Finances Edward Scicluna en sortant de la réunion de l'Eurogroupe.

Selon un compromis passé avec les autres pays de la zone euro en février, Athènes a jusqu'à la fin avril pour détailler les réformes qui seront mises en oeuvre en échange d'un supplément d'aide.

"NE PLUS PERDRE DE TEMPS"

Jeroen Dijsselbloem a précisé que les experts des trois créanciers "travailleraient ensemble et de manière coordonnée", rejetant, semble-t-il là aussi, une demande du gouvernement grec, qui souhaitait que chaque institution ait sa propre équipe pour ne pas donner l'impression que la "troïka" est toujours active.

Un responsable grec a confirmé la date de mercredi pour le début de ces discussions.

A leur arrivée à Bruxelles lundi, les ministres des Finances de la zone euro avaient pressé le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui s'est promis de renégocier un plan d'aide internationale synonyme d'austérité budgétaire rigoureuse, d'engager des discussions détaillées avec ses créanciers pour achever son programme d'aide.

"Depuis la dernière réunion de l'Eurogroupe, on a peu avancé sur la question de la poursuite des discussions, en termes de mise en oeuvre. L'essentiel, aujourd'hui, c'est de ne plus perdre de temps", avait déclaré Jeroen Dijsselbloem.

"Nous sommes prêts à continuer à soutenir la Grèce si elle reste sur la voie des réformes", avait-t-il ajouté.

Selon des responsables européens, les ministres des Finances de la zone euro ont consacré une trentaine de minutes au dossier grec pendant leur réunion.

Les ministres n'ont pas été convaincus par la lettre que leur a adressée vendredi le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, dans laquelle il présentait sept réformes qu'Athènes se propose d'entreprendre.

Qualifiant cette missive de simple "point de départ", ils ont estimé qu'elle n'entrait pas assez dans le détail et ne pouvait donc pas justifier, en l'état, le déblocage de fonds supplémentaires.

PAS DE DÉBLOCAGE DE FONDS ANTICIPÉ

"Il n'est pas question de discuter d'un déblocage anticipé des fonds s'il n'y a pas de mise en oeuvre (des réformes)", a insisté Jeroen Dijsselbloem, en excluant le versement de fonds d'urgence, lundi.

"Si nous parvenons à un accord global et que sa mise en oeuvre est bien enclenchée, alors je serais disposé à ce moment-là à envisager un remboursement découpé en tranches, comme nous l'avons déjà fait.

Pour convaincre ses partenaires, la Grèce est prête à proposer "immédiatement" de nouvelles réformes aux groupes techniques mis en place par ses créanciers, y compris davantage de mesures de lutte contre l'évasion fiscale, a dit une source gouvernementale grecque présente à Bruxelles.

Le ministre des Finances Yanis Varoufakis, qui a provoqué l'agacement de ses partenaires en évoquant dans les colonnes du journal italien Corriere della Sera de dimanche l'organisation d'un référendum sur l'euro en cas de rejet de son plan de restructuration, s'est en revanche montré très discret lundi à Bruxelles.

(Marc Angrand, Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün pour le service français)