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La Commission européenne interdit le rachat d'O2 par Hutchison

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne (CE) a interdit mercredi l'offre d'achat de 10,3 milliards de livres (13,0 milliards d'euros) de CK Hutchison Holdings sur O2, filiale britannique de téléphonie mobile de l'espagnol Telefonica, estimant qu'elle aboutirait à une hausse des prix en Grande-Bretagne.

C'est le second rapprochement dans le secteur des télécoms auquel l'exécutif européen s'oppose et sa décision est de mauvais augure pour une autre opération d'Hutchison en Europe, à savoir le projet de fusion de sa filiale italienne avec celle de Vimpelcom, qui fait l'objet d'une enquête approfondie.

En septembre 2015 déjà, TeliaSonera et Telenor avaient renoncé à fusionner leurs filiales danoises, les autorités européennes ayant fait savoir qu'elles souhaitaient le maintien de quatre opérateurs mobiles dans ce pays.

Hutchison a réagi mercredi en disant qu'il étudiait la décision de la CE et se réservait le droit de faire éventuellement appel devant le Tribunal de l'Union européenne. Il a précisé que l'accord de fusion deviendrait caduc le 30 juin prochain.

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Les concessions proposées par le groupe de Hong Kong contrôlé par Li Ka-shing, l'homme le plus riche d'Asie, étaient insuffisantes pour régler les questions de concurrence, a expliqué l'exécutif européen.

Présent en Grande-Bretagne par l'intermédiaire de l'opérateur Three, Hutchison voulait, en rachetant O2, y renforcer ses position. Pour tenter d'apaiser les inquiétudes des autorités européennes, il avait proposé de laisser les concurrents Virgin Media et Tesco Mobile accéder au réseau du groupe qui aurait émergé de la fusion.

La CE a également rejeté les arguments présentés par le secteur des télécoms en général selon lesquels les fusions sont nécessaires pour stimuler l'investissement dans des réseaux toujours plus performants. Pour l'exécutif européen, c'est au contraire une concurrence saine qui est source d'innovation.

"Nous craignions fortement que les consommateurs aient moins de choix pour trouver une offre mobile répondant à leurs besoins et doivent payer plus cher que si l’opération n’avait pas lieu", a déclaré la commissaire européenne Margrethe Vestager, citée dans un communiqué.

"Le rachat aurait également entravé l’innovation et le développement de l’infrastructure de réseau au Royaume-Uni, ce qui est très préoccupant, en particulier sur des marchés qui évoluent rapidement. Les mesures correctives proposées par Hutchison n’étaient pas suffisantes pour éviter une telle situation".

En France, le projet de rachat de Bouygues Telecom par Orange, qui aurait là encore ramené le nombre de grands opérateurs de quatre à trois, a été abandonné le mois dernier par les deux groupes avant même que les autorités en soient saisies.

(Foo Yun Chee, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)