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La Chine, priorité de Sanofi dans la course aux pays émergents

par Noëlle Mennella et Matthias Blamont

PARIS (Reuters) - Sanofi donne la priorité à la Chine pour monter en puissance dans les pays à forte croissance et répondre aux besoins de santé d'une classe moyenne émergente de plus en plus urbanisée, a déclaré à Reuters Peter Guenter, à la tête des marchés émergents au sein du laboratoire français.

Sanofi, "joueur historique dans les pays émergents", y est déjà numéro un en termes de chiffre d'affaires, devant Novartis, avec une organisation autour de trois régions, l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique/Moyen-Orient, a-t-il détaillé lors d'une interview.

"Nous sommes confiants dans notre capacité à consolider et renforcer ce leadership", a assuré Peter Guenter en soulignant que la Chine est aujourd'hui le deuxième pays de Sanofi après les Etats-Unis et que le groupe y occupe la troisième place derrière Pfizer et AstraZeneca.

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En 2015, un tiers des revenus de Sanofi sont venus des émergents, soit 10,6 milliards d'euros (+8% à changes constants) sur un chiffre d'affaires consolidé de 37 milliards (+2,2%).

En 2016, le groupe prévoit de réaliser dans les émergents une croissance de ses ventes située entre 5% et 10%, "un peu plus proche de cinq que de 10%", a indiqué Peter Guenter.

Pour atteindre cet objectif, Sanofi s'appuie dans ces régions sur 43.000 salariés (110.000 dans le monde), 37 sites industriels (sur une centaine dans le monde), une présence commerciale dans plus de 160 pays et sur son centre de recherche à Shanghai.

C'est là que des études menées "par les Chinois et pour les Chinois" ont permis de mesurer l'efficacité de l'Eloxatine, à l'origine destiné aux patients atteints de cancer colorectal, dans le traitement du cancer du foie, une maladie très répandue en Chine. Le traitement y est commercialisé depuis trois ans.

Le renforcement de la présence de Sanofi dans les pays émergents passera aussi par la croissance externe.

"Nous avons fait dans le passé pas mal d'acquisitions dans les pays émergents. Nous regardons régulièrement d'autres opportunités mais nous restons disciplinés dans les prix que nous voulons payer", précise cependant Peter Guenter.

Pourtant, concède-t-il, "tout n'est pas rose dans les pays émergents". Aux problèmes économiques, comme en Russie ou au Brésil, s'ajoute la part importante restant à la charge des patients (60% en moyenne contre 25% dans les pays matures) et le manque d'infrastructures médicales.

A contrario, le développement de maladies chroniques, comme le diabète, et l'augmentation du nombre de pays dotés d'un système d'assurance-maladie, Chine en tête, constitue, selon Peter Guenter, "une opportunité pour Sanofi".

La stratégie du groupe passe ainsi notamment par une adaptation de son offre aux évolutions de la demande locale, par exemple proposer des boîtes de cinq à dix comprimés pour des traitements non chroniques à la place d'un conditionnement par 30 comprimés qui implique un prix prohibitif pour certains classes sociales.

Peter Guenter, qui a rejoint Sanofi il y a 21 ans, cédera en juin la direction de la division Médecine générale et Marchés émergents à Olivier Charmeil et prendra la tête de la branche Diabète et Cardio-vasculaire.

Cette réorganisation s'inscrit dans un plan à 5 ans qui devrait notamment permettre au groupe de rattraper son retard en oncologie, une stratégie illustrée par l'offre hostile qu'il a lancée an avril sur l'américain Medivation.

(Edité par Dominique Rodriguez)