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La Chine exclut plusieurs grands noms de ses achats de high-tech

par Paul Carsten

PEKIN (Reuters) - La Chine a exclu certaines des plus grandes marques mondiales du secteur des hautes technologies de la liste officielle des fournisseurs agréés pour les achats publics, tout en homologuant plusieurs milliers de produits de fabrication chinoise, ce que certains considèrent comme une réplique aux révélations récentes sur la cybersurveillance occidentale.

D'autres observateurs y voient plutôt un réflexe protectionniste destiné à protéger les industriels chinois de la "high tech" de la concurrence étrangère.

La liste établie par l'administration centrale chinoise encadre les achats d'équipements de haute technologie réalisés sans appel d'offres. Pour pouvoir acheter des produits qui n'y figurent pas, les administrations d'Etat doivent passer par des procédures ouvertes à la concurrence.

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La principale victime de cette initiative est le spécialiste américain des équipements de réseaux Cisco Systems, dont 60 produits figuraient en 2012 sur la liste concernée alors qu'ils ont totalement disparu de la liste fin 2014, montre l'analyse des données officielles réalisée par Reuters.

Apple a également été retiré de la liste dans l'intervalle, tout comme McAfee, filiale de sécurité informatique d'Intel, et l'éditeur de logiciels pour serveurs Citrix Systems.

Le nombre de produits figurant sur la liste a augmenté de plus de 2.000 en deux ans pour atteindre près de 5.000 mais cette hausse concerne presque exclusivement des produits chinois.

MOINS DE MARQUES ET DE PRODUITS ÉTRANGERS HOMOLOGUÉS

Le nombre de marques de haute technologie étrangères homologuées a diminué d'un tiers, et de plus de moitié pour les produits liés à la sécurité.

Un responsable de l'organisme chargé d'établir la liste a expliqué que de nombreuses raisons pouvaient justifier de privilégier des producteurs chinois, parmi lesquelles le fait que des entreprises locales spécialisées dans la sécurité offraient davantage de garanties que leurs concurrents étrangers.

L'évolution de la liste des fournisseurs agréés s'est opérée au cours d'une période marquée entre autres par les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de la National Security Agency (NSA) américaine, dont bon nombre ont nécessité la collaboration d'entreprises privées.

Un porte-parole de Cisco, dont les ventes en Chine ont baissé de 19% en 2014, a déclaré vendredi: "Cisco est autorisé à vendre à toutes les administrations, entreprises et tous les clients commerciaux chinois. Toute allégation contraire est fausse."

Il a confirmé que de tels achats nécessitaient une procédure d'appel d'offres.

Un porte-parole d'Intel a déclaré que le groupe avait régulièrement des discussions à différents niveaux avec les administrations américaines et chinoises mais s'est refusé à toute précision. Apple s'est refusé à tout commentaire et Citrix n'était pas disponible dans l'immédiat.

Le quotidien China Daily rapporte vendredi, en citant des experts, que Pékin s'apprête, dans le cadre d'une stratégie nationale, à abandonner plusieurs produits de haute technologie étrangers.

(Avec Noel Randewich à San Francisco, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)