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La Bourse de New York termine en nette hausse

par Noel Randewich

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé mercredi en nette hausse avec des records à la clé et un indice Dow Jones pour la première fois au-dessus des 21.000 points, Wall Street renouant franchement avec "l'effet Trump" au lendemain du premier discours du nouveau président des Etats-Unis devant le Congrès américain.

Au-delà des promesses renouvelées et du ton jugé conciliant de Donald Trump, les investisseurs ont aussi salué les déclarations de responsables de la Réserve fédérale sur une possible hausse de taux d'intérêt dès le mois prochain, ce dont ont profité les valeurs financières, secteur le plus dynamique du jour.

Les trois grands indices de Wall Street ont battu leurs records en séance et à la clôture.

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L'indice Dow Jones a pris 303,31 points, soit 1,46%, à 21.115,55 après avoir franchi le seuil des 21.000 points pour la première fois, cinq semaines seulement après celui des 20.000. Il ne lui a fallu que 24 séances pour avaler ces 1.000 points, soit un temps record identique à celui mis pour passer de 10.000 à 11.000 points entre mars et mai 1999.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a gagné pour sa part 1,37% à 2.395,96, après s'être aventuré au-delà des 2.400 points pour la première fois. Cet indice, principale référence des investisseurs, n'avait plus varié d'au moins 1% depuis le 7 décembre et il signe sa plus forte hausse depuis le 7 novembre, veille de l'élection présidentielle aux Etats-Unis.

Bank of America Merrill Lynch a revu à la hausse son objectif à fin 2017 sur le S&P-500, à 2.450 points contre 2.300 auparavant.

Le Nasdaq Composite a fini sur un gain de 1,35% à 5.904,03.

HAUSSE DE TAUX DÉSORMAIS ATTENDUE EN MARS

Les promesses de Donald Trump de dérégulation, d'allégements fiscaux massifs et de vastes dépenses dans les infrastructures ont porté Wall Street de records en records depuis le 8 novembre mais la progression s'était essoufflée ces derniers temps face aux incertitudes quant à la concrétisation de ces projets et surtout au style jugé conflictuel du nouveau président.

Ce dernier a rassuré les investisseurs sur ces deux points lors de son discours devant le Congrès.

"Trump est apparu très présidentiel et les investisseurs nourrissent leur optimisme de la manière dont il a adressé son message dans son discours", dit Andre Bakhos, directeur exécutif chez Janlyn Capital.

Autre facteur d'optimisme pour les investisseurs: les propos tenus par plusieurs responsables de la Fed, notamment ceux de l'influent président de la Fed de New York, William Dudley, qui a jugé mardi sur CNN que la nécessité d'un resserrement de la politique monétaire était devenu "beaucoup plus impérieuse" depuis l'élection de Donald Trump.

"Ce n'est pas nécessairement la hausse des taux qui compte. C'est que (les responsables de la Fed) voient les choses s'améliorer. Si la Fed est plus confiante, peut-être devrions-nous l'être aussi", suggère Warren West, chez Greentree Brokerage Services.

Les propos de William Dudley ont provoqué une forte hausse de la probabilité estimée d'un relèvement du taux des "fed funds" dès le 15 mars: elle est désormais estimée à près de 70%, contre environ 30% avant ces déclarations, selon les données Thomson Reuters.

LOWE'S S'ENVOLE AVEC SES PRÉVISIONS

En réaction, le rendement à 2 ans des emprunts du Trésor américain a grimpé jusqu'à 1,308%, un plus haut depuis août 2009, tandis que celui du papier à 10 ans est monté à 2,471%.

Le dollar s'est pour sa part raffermi de 0,6% face à un panier de devises de référence, à quasiment 102, un pic depuis le 11 janvier. Le billet vert a aussi gagné du terrain face à l'euro, repassé sous 1,0550 dollar.

Une hausse des taux étant profitable aux banques, ces dernières ont flambé à Wall Street.

JPMorgan Chase & Co (+3,3%), plus forte hausse du Dow, Goldman Sachs (+1,9%) et Wells Fargo (+3,2%) ont inscrit des records. L'indice des valeurs financières (+2,84%) a pour sa part touché un plus haut depuis décembre 2007.

Autre secteur de nouveau porté par "l'effet Trump", celui de la construction. Le géant des engins de terrassement et de génie civil Caterpillar s'est adjugé quasiment 2%.

Sur le front des résultats d'entreprise, Lowe's a présenté mercredi une prévision de chiffre d'affaires 2017 supérieure aux attentes des analystes et publié des ventes à périmètre comparable meilleures qu'attendu. Le titre du numéro deux américain des magasins de bricolage et d'aménagement intérieur s'est envolé de 9,52%, plus forte hausse du S&P-500.

Contrairement à ses concurrents, le laboratoire Mylan a lui aussi publié des prévisions pour 2017 nettement supérieures aux attentes des analystes et son titre a bondi de 7,2%.

Best Buy, numéro un de la distribution d'électronique grand-public aux Etats-Unis, a en revanche annoncé mercredi une baisse inattendue de ses ventes à périmètre comparable pendant le trimestre des fêtes de fin d'année. L'action a perdu 4,5%.

Environ 8,1 milliards de titres ont été échangés sur les marchés actions américains, ce qui est nettement supérieur à la moyenne quotidienne de 6,9 milliards sur les 20 dernières séances, selon les données Thomson Reuters.

Sur le marché pétrolier, les cours ont légèrement reflué avec la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, qui n'ont jamais été aussi importants, le Brent revenant vers les 56 dollars le baril.

L'or est resté globalement stable après son repli de la veille, un peu en-dessous de 1.250 dollars l'once.

(Avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)