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La Bourse de Shanghai plonge, entraînant les places asiatiques

Les marchés asiatiques ont plongé lundi, entraînés par une nouvelle débâcle de la Bourse de Shanghai, qui a perdu 8,5% en clôture, son plus net recul en séance depuis 2007, au plus sur fort de la crise financière mondiale, sur fond d'inquiétudes persistantes pour la croissance chinoise. /Photo prise le 24 août 2015/REUTERS/Aly Song

par Pete Sweeney et Samuel Shen

SHANGHAI (Reuters) - Les marchés asiatiques ont plongé lundi, entraînés par une nouvelle débâcle de la Bourse de Shanghai, qui a perdu 8,5% en clôture, son plus net recul en séance depuis 2007, au plus sur fort de la crise financière mondiale, sur fond d'inquiétudes persistantes pour la croissance chinoise.

Le ralentissement de la deuxième puissance économique de la planète, les turbulences sur ses places financières et la dévaluation du yuan il y a près de deux semaines continuent de perturber les marchés à travers le monde.

"Les marchés paniquent. Les choses commencent à ressembler à la crise financière asiatique de la fin des années 1990. Des spéculateurs se débarrassent des actifs qui semblent les plus vulnérables", avance Takako Masai, directeur de recherches à la Shinsei Bank de Tokyo.

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Shanghai, qui a dévissé de plus de 11% la semaine dernière, a entamé la dernière semaine d'août sur un nouveau dérapage incontrôlable. L'indice CSI300 a terminé en baisse de 8,75%, sa plus forte baisse depuis le 27 février 2007, à 3.275,53 points, à son plus bas depuis le 24 décembre 2014.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai s'est lui aussi effondré. Il a perdu 8,46%, également sa plus forte baisse en séance depuis le 27 février 2007, à 3.210,90 points.

Les indices sont passés sous leur niveau du 9 juillet, considérés comme étant les niveaux que Pékin souhaite défendre.

Tous les contrats à terme sur indices accusent leur plus forte baisse autorisée de 10%, ce qui tend à annoncer de nouvelles baisses dans les jours à venir.

De nombreux acteurs des marchés espéraient que la Banque populaire de Chine (BPC) interviendrait au cours du week-end en réduisant les sommes que les banques sont tenues de garder en réserve. Une initiative de ce type aurait pu soutenir les marchés d'actions en augmentant les liquidités et constituer une réponse à la faiblesse de l'industrie manufacturière chinoise.

Rien de tel ne s'est produit, hormis l'annonce formalisant la possibilité pour les fonds de pension d'acheter des actions, une disposition déjà présente.

"L'aversion au risque qui s'intensifie renforce l'inquiétude sur la croissance chinoise", écrivent les économistes d'ING dans une note de recherche.

"Il n'y a aucune bonne nouvelle, les actions sont encore chères et il n'y a pas d'argent frais qui arrive", explique Qi Yifeng, analyste chez CEBM.

La Bourse de Tokyo a également dévissé. L'indice Nikkei a accusé une perte de 4,61% en clôture, étant repassé sous la barre des 19.000 à 18.540,68 points, en recul de 895,15 points. Le Topix, plus large, a perdu encore plus de terrain, soit 5,86% à 1.480,87 points, sous les 1.500 points.

La tendance est identique à Hong Kong, où l'indice Hang Seng perd 4,9% vers 09h55, et à Taipeh, où le principal indice taiwanais, le TAIEX, a chuté de 4,84% en clôture.

L'indice régional MSCI des actions des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon recule de 4,81%.

"La Chine pourrait être contrainte de dévaluer encore le yuan si son économie fléchit, et les marchés actions doivent gérer la perspective d'un yuan plus faible amplifiant l'impact négatif d'une économie chinoise léthargique", commente Eiji Kinouchi, analyste chez Daiwa Securities à Tokyo.

CONTAGION

La peur d'une contagion à l'échelle mondiale du ralentissement de la deuxième puissance économique de la planète avait déjà fait vivre vendredi à Wall Street sa pire séance depuis près de quatre ans, les trois indices de référence ayant perdu plus de 3%.

La déprime touche aussi les matières premières. Le cuivre, considéré comme un baromètre de la demande mondiale, a atteint lundi son cours le plus bas depuis six ans et demi.

Publié vendredi, l'indice PMI Caixin/Markit a révélé que le secteur manufacturier chinois s'était contracté en août à un rythme jamais vu depuis près de six ans et demi sur fond de baisse des commandes intérieures et à l'exportation.

Cette semaine encore, les investisseurs vont surveiller de près la Chine dans l'attente de mesures de stimulation de la part de Pékin afin de freiner le ralentissement.

Mais d'autres facteurs pèsent sur les marchés financiers.

"Au premier abord, il serait aisé de désigner du doigt le ralentissement de la croissance de la Chine, la chute des prix du pétrole et la guerre des devises sur les marchés émergents comme les raisons du vif recul mondial des marchés actions cet été", écrit Sean Darby, chef stratégiste de Jeffries pour les marchés d'action, dans une note.

"Cependant, un mélange de forces désinflationnistes et déflationnistes, un resserrement des conditions monétaires mondiales et une détérioration des bénéfices sur les marchés émergents sont des facteurs encore plus puissants", ajoute-t-il.

(Patrick Vignal, Henri-Pierre André et Juliette Rouillon pour le service français)