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La BCE reste silencieuse sur l'évolution de sa politique

par Francesco Canepa et Balazs Koranyi

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a, sans surprise, laissé ses taux d'intérêt inchangés jeudi et son président, Mario Draghi, a déclaré qu'elle était déterminée à poursuivre ses achats de titres sur les marchés pour soutenir la croissance et l'inflation.

Mais la traditionnelle conférence de presse qui suit les réunions de politique monétaire n'a fourni que peu d'indices aux investisseurs sur les mesures que l'institution pourrait adopter le mois prochain en vue de l'échéance actuelle de son programme d'achats d'actifs, Mario Draghi se contentant de dire que la BCE avait "fait le point" sur les travaux techniques menés par ses équipes sur les différentes options envisageables.

Il a ajouté que les responsables de la BCE n'avaient débattu ni d'un arrêt du programme d'"assouplissement quantitatif" (QE) ni de sa prolongation.

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"Il est parfois (...) plus important de dire de quoi nous n'avons pas parlé: nous n'avons pas parlé de 'tapering', ni de l'échéance prévue de notre programme d'achats d'actifs", a-t-il dit, employant le terme anglais utilisé pour évoquer un ralentissement progressif d'un programme de politique monétaire.

Constatant que l'économie de la zone euro poursuivait une reprise "modérée mais régulière", Mario Draghi a estimé que la politique actuelle était plus efficace qu'espéré initialement par la BCE et il a rejeté les arguments selon lesquels les taux d'intérêt négatifs auraient des effets contre-productifs.

"La conclusion a été qu'ils ne freinent pas la transmission de notre politique monétaire. En d'autres termes, les taux bas fonctionnent", a-t-il déclaré.

L'EURO REPART À LA BAISSE

Comme l'avaient anticipé la quasi-totalité des économistes interrogés par Reuters, le taux de refinancement de la BCE reste fixé à zéro et le taux de facilité de dépôt, devenu de fait son principal taux directeur, reste à -0,40%.

Interrogé sur leur évolution possible, Mario Draghi a réaffirmé qu'ils resteraient "à leurs niveaux actuels ou à des niveaux plus bas sur une période prolongée, et bien au-delà de l'horizon fixé pour nos achats nets d'actifs".

L'euro s'est dans un premier temps apprécié face au dollar en réaction à ces déclarations, montant jusqu'à 1,1040, mais il est vite reparti à la baisse, tombant brièvement à 1,0938 dollar, son plus bas niveau depuis fin juin.

Les Bourses de la zone euro étaient quant à elles hésitantes: vers 13h50 GMT, l'indice large Stoxx 600 était inchangé et le CAC 40 de la Bourse de Paris gagnait 0,26% après un passage dans le rouge.

La monnaie unique et les rendements obligataires dans la zone euro ont fluctué ces dernières semaines au gré des spéculations sur l'évolution des taux et du QE de la BCE.

Celle-ci maintient pour l'instant un soutien sans précédent à la croissance et aux prix dans la zone euro en conjuguant des taux historiquement bas, des prêts sans intérêt aux banques et des achats d'obligations d'Etat et d'entreprise au rythme de 80 milliards d'euros par mois.

Ces derniers sont pour l'instant censés s'achever en mars mais la banque centrale a toujours dit qu'elle les prolongerait si nécessaire jusqu'à ce qu'elle constate une remontée durable de l'inflation.

UN QE PROLONGÉ ET ASSOUPLI ATTENDU POUR DÉCEMBRE

Toute prolongation significative du QE impliquerait une modification des contraintes techniques qui menacent actuellement de tarir le "gisement" des obligations éligibles.

Ces changements techniques pourraient ainsi conduire la BCE à assouplir la règle qui l'empêche d'acheter des titres affichant un rendement inférieur à son taux de dépôt et celle qui l'oblige à répartir ses achats en fonction de la part de chaque pays de la zone euro dans son capital.

"Nous restons déterminés à préserver un degré très substantiel d'accommodation qui est nécessaire pour assurer une convergence durable de l'inflation vers des niveaux inférieurs à mais proches de 2% à moyen terme", a dit Mario Draghi.

"Pour l'instant, nous disposons d'options", a-t-il ajouté à propos de l'avancement de la réflexion en vue des décisions attendues d'ici la fin de l'année.

Une large majorité des analystes interrogés par Reuters s'attendent à ce que la BCE annonce en décembre une prolongation de trois à six mois des achats d'actifs.

La BCE pourrait justifier cette extension par le fait que l'inflation, à 0,4% sur un an en septembre, reste insuffisante et qu'elle ne devrait pas atteindre avant deux ou trois ans le niveau d'un peu moins de 2% qu'elle s'est fixé comme objectif.

Mario Draghi a par ailleurs réitéré son appel aux gouvernements de la zone euro pour qu'ils assument leur part du soutien à la croissance, par le biais de la politique budgétaire et des réformes structurelles.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)