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La BCE maintient ses taux, impact du Brexit encore à évaluer

par Balazs Koranyi et Francesco Canepa

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne a laissé jeudi ses taux inchangés à des niveaux historiquement bas et s'est félicitée que la réaction des marchés au vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, fin juin, ait été pour l'instant contenue.

Son président, Mario Draghi, a reconnu toutefois qu'il était trop tôt pour évaluer l'impact du "Brexit" et répété que la BCE était prête à aller plus loin si nécessaire pour soutenir la croissance et relancer l'inflation dans la zone euro.

"Les risques (pesant) sur l'économie de la zone euro restent orientés à la baisse", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.

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Sans surprise, la BCE n'a pas modifié son principal taux directeur, le "refi", qui reste à zéro, ni ses taux de facilité de prêt marginal et de facilité de dépôt calés en territoire négatif, à respectivement -0,25% et -0,4%, depuis le 10 mars.

Elle a dit une fois de plus s'attendre à ce que ces taux restent à leurs niveaux actuels ou plus bas sur une "période prolongée", bien au-delà de l'horizon fixé pour ses achats d'actifs, afin d'inciter les acteurs économiques à emprunter et les banques à leur prêter.

L'institution a réitéré aussi que son programme d'achats d'actifs d'un montant de 80 milliards d'euros par mois courrait jusqu'en mars 2017, voire au-delà si nécessaire, jusqu'à ce qu'elle observe un ajustement durable de l'évolution de l'inflation conforme à son objectif (près de 2% par an).

Ce programme, qui a pour but de faire baisser les coûts de financement de l'économie, risque d'être confronté à une pénurie d'actifs, à commencer par les obligations d'Etat allemandes dont les rendements sont tombés, pour de nombreuses échéances, sous le taux de facilité de dépôts de la BCE, un critère qui les rend inéligibles.

"RÉSILIENCE ENCOURAGEANTE"

Mario Draghi a seulement indiqué que le conseil des gouverneurs de la BCE n'avait pas discuté d'une modification des règles pour ces achats et que, en tout état de cause, il préférait attendre d'en savoir plus avec les nouvelles prévisions économiques de ses économistes attendues en septembre.

Le Fonds monétaire international comme les économistes interrogés par Reuters ont déjà revu en baisse de 0,2 et 0,3 point leurs anticipations pour la croissance de la zone euro en 2017, après le vote sur le Brexit.

Dans l'immédiat, Mario Draghi a estimé que les marchés financiers ont absorbé "l'accès d'incertitude et de volatilité" provoqué par le référendum britannique du 23 juin "avec une résilience encourageante".

Pour lui, "la volonté exprimée des banques centrales de fournir de la liquidité et notre politique monétaire accommodante ont contribué à contenir le stress des marchés".

Le président de la BCE a reconnu que le niveau élevé des créances douteuses (non performing loans, NPL) accumulées par des banques européennes, tout particulièrement italiennes, constituait un autre risque pour l'économie de la zone.

Ces créances "sont assurément un problème important pour la rentabilité future et pour la capacité des banques à prêter", a-t-il dit.

Alors que le gouvernement italien négocie avec Bruxelles un plan de soutien controversé à ses banques, Mario Draghi a déclaré que les réformes en cours dans le secteur bancaire pourraient inclure la création d'un marché spécifique pour les créances douteuses et "un soutien public lorsque, dans des circonstances exceptionnelles, le marché des NPL ne fonctionne pas correctement".

(Version française Yann Le Guernigou, édité par Véronique Tison)