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La BCE à court de moyens face à un horizon bouché

par Shrutee Sarkar

(Reuters) - La Banque centrale européenne semble avoir épuisé son arsenal pour relancer l'inflation dans la zone euro, montre une enquête Reuters publiée jeudi.

La BCE a gonflé ses achats d'actifs pour les porter à 80 milliards d'euros mensuels, a offert aux banques des refinancements à bas coûts et a réduit son taux de facilité de dépôt à -0,4%.

Malgré tout cela, les 60 économistes interrogés par Reuters s'attendent à voir l'inflation dans l'union monétaire plafonner à 0,3% cette année et 1,3% l'an prochain. L'objectif de la BCE d'une hausse des prix très légèrement inférieure à 2% ne devrait pas, selon eux, être atteint avant 2019, au plus tôt.

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Si ces perspectives ne sont guère réjouissantes, elles sont stables, ce qui suggère que l'impact sur l'économie de la zone euro du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne reste limité.

Après un bon début d'année, la croissance en zone euro ralentit et devrait, selon l'enquête Reuters, se situer autour de 0,3% par trimestre jusqu'à la fin de l'année et de 0,4%, toujours par trimestre, l'an prochain.

"Nos prévisions indiquent que la morosité de l'économie de la zone euro, qui paraissait s'estomper, va persister plus longtemps que ce à quoi nous nous attendions, ainsi que la BCE", écrit dans une note Paul Mortimer-Lee, économiste de marché chez BNP Paribas.

"Plutôt qu'au Brexit, cela est dû à l'érosion de certains des facteurs temporaires qui ont stimulé la croissance cette année", ajoute-t-il.

Pour tenter de contrer les effets du référendum du 23 juin, la Banque d'Angleterre (BoE) a abaissé la semaine dernière son taux directeur pour la première fois depuis 2009 et relancé son programme de rachat d'obligations.

Une telle initiative augmente la pression sur la BCE pour qu'elle en fasse elle aussi davantage en matière d'assouplissement.

L'enquête Reuters suggère que l'institution de Francfort ne touchera plus à son taux de dépôt jusqu'à fin 2017, seuls quelques économistes prédisant une nouvelle réduction.

Elle pourrait en revanche, toujours selon cette enquête, prolonger ses rachats mensuels d'actifs, dont le terme est pour l'instant fixé à mars 2017.

(Patrick Vignal pour le service français)