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La BCE augmente son aide après l'accord sur un prêt à Athènes

par Balazs Koranyi et John O'Donnell

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a relevé légèrement jeudi le montant de ses liquidités d'urgence (ELA) aux banques grecques après que les pays de la zone euro se sont mis d'accord pour accorder un nouveau prêt de trois ans à Athènes.

Le président de la BCE Mario Draghi a indiqué que le Conseil des gouverneurs de l'institution avait accepté d'augmenter ce programme de 900 millions d'euros pour une semaine à la demande de la Banque de Grèce.

"Dans nos règlements, la fourniture de liquidités n'a jamais été censée être illimitée et inconditionnelle", a-t-il dit en faisant référence comme facteur décisif à l'annonce de l'accord de principe de l'Eurogroupe sur le nouveau prêt.

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"Les choses ont changé maintenant. Nous avons eu une série de nouvelles avec l'approbation du crédit-relais, avec les votes, les différents votes des différents parlements, qui ont à présent rétabli les conditions d'un relèvement de l'ELA", a-t-il dit.

Mario Draghi, qui s'exprimait lors de la traditionnelle conférence de presse suivant la réunion de politique monétaire de l'institut d'émission, a souligné que l'exposition de l'Eurosystème à la Grèce atteignait désormais 130 milliards d'euros.

Dans ce contexte, il a défendu le rôle de la BCE face à ceux qui l'accusent d'avoir sevré de liquidités le système financier grec.

Il a fait valoir que les mouvements de panique des déposants avaient coïncidé avec des événements politiques, les législatives de janvier et la rupture des négociations avec les créanciers fin juin.

"Aussi, je trouve que ces reproches sur l'insuffisance de l'assistance en liquidités ou une panique bancaire causée par la BCE ne se justifient pas et ne sont en tout cas pas fondés", a-t-il dit.

Le président de l'institution a indiqué que celle-ci avait toujours agi en partant du principe que la Grèce resterait dans la zone euro et qu'il ne revenait pas à la banque centrale, mais aux gouvernements, de décider de son statut.

DRAGHI PLAIDE POUR UNE PLUS GRANDE INTÉGRATION

La BCE a d'autre part maintenu ses taux directeurs inchangés jeudi, Mario Draghi réaffirmant son intention de mener à bien jusqu'à l'échéance de septembre 2016 son programme de rachat d'actifs pour conforter la reprise dans la zone euro et porter l'inflation vers son objectif de juste en-dessous 2%.

Il a indiqué une nouvelle fois qu'elle était prête à faire plus si nécessaire.

Pour augmenter l'ELA, la banque avait besoin de s'assurer que la Grèce disposerait des fonds nécessaires pour lui rembourser lundi une échéance 3,5 milliards d'euros.

Mario Draghi a estimé que tout montrait qu'Athènes serait en mesure de l'honorer et de régler aussi ses arriérés envers le Fonds monétaire international (FMI) sur la base se l'accord de principe conclu par l'Eurogroupe pour un prêt temporaire de sept milliards d'euros, même si ses détails restent à régler.

Au passage, il a jugé que la crise grecque montrait la fragilité de la zone euro et la nécessité d'une plus grande intégration de celle-ci.

"Cette union est imparfaite, et être imparfaite c'est être fragile, vulnérable et ne pas (...) apporter tous les bénéfices qu'on aurait si elle était achevée", a-t-il estimé, avant de se prononcer pour "des mesures décisives" qui permettent une plus grande intégration des économies des pays membres.

L'augmentation de l'ELA a permis une réouverture des banques grecques lundi, a déclaré un banquier à Reuters.

Cette réouverture pourrait s'accompagner de retraits limités pour les déposants, en attendant la négociation du nouveau programme d'aide qui prévoit notamment 25 milliards d'euros pour recapitaliser les établissements financiers du pays.

(Rédaction de Francfort; Jean-Stéphane Brosse et Yann le Guernigou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)