L’or résiste à la hausse des taux car “le dollar pourrait décrocher”, selon Morgan Stanley

Capital · Olivier Le Moal/Getty Images

L’or fait mieux que résister aux vents contraires. Le cours de l’once du roi des métaux précieux n’a perdu que 7% depuis le pic majeur inscrit cette année. Et ce, en dépit de vents contraires assez forts. En particulier, alors que l’or (qui ne verse pas de revenu) souffre traditionnellement de la remontée des taux réels (les taux à long terme des obligations d’Etat, déduction faite des anticipations d’inflation à moyen terme), son cours résiste cette fois-ci remarquablement bien, alors que les taux d’intérêt réels à 10 ans des Etats-Unis sont pourtant “au plus haut en près de 15 ans”, comme le note le Comptoir national de l’or.

Comment expliquer ce paradoxe ? Évidemment, une explication possible - la plus simple - est que les investisseurs s’attendent à un reflux des taux réels à moyen terme et anticipent déjà cette inflexion à venir en se plaçant d’ores et déjà sur l’or. Pour autant, selon Lisa Shalett, directrice des investissements de la branche gestion de fortune de la banque d'affaires Morgan Stanley, l’or résiste peut-être en tant que devise alternative, alors que le dollar est jugé “vulnérable” à “un décrochage”, du fait “de l’inflation et de dépenses financées par un déficit budgétaire en plein explosion”.

Traditionnellement, alors que l’or est coté en dollars, quand la devise des Etats-Unis se déprécie face aux autres monnaies, le métal jaune devient mécaniquement moins cher pour les acheteurs munis d’autres monnaies que le billet vert. Pour un investissement à horizon (...)

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