A l’ombre d’EDF, TechnicAtome, Iter et start-up prometteuses envisagent déjà le nucléaire du futur

Nicolas TUCAT / AFP

DOSSIER. Adopté sans heurts à l'Assemblée lors d'un vote solennel ce mardi 21 mars, le projet de loi d’accélération du nucléaire est l’autre texte décisif de cette semaine. Le scrutin est favorable, mais relancer l’atome, savoir-faire historique délaissé au gré des gouvernements ne sera pas une mince affaire. Loin d'EDF, des entreprises historiques comme TechnicAtome ou de très jeunes pousses s'activent pour imaginer un nucléaire encore futuriste, plus propre, moins risqué. Plongez au cœur de ce sujet, avec une sélection d'articles proposée par la rédaction de Challenges, en partenariat avec la rédaction de Sciences et Avenir.

Si la réforme des retraites concentre la lumière des projecteurs, un autre texte d'envergure occupe l'actualité parlementaire: le dossier du nucléaire en France, après plus de vingt ans de retards et de désintérêt des gouvernements successifs. Lors d'un vote solennel à l'Assemblée ce mardi 21 mars, les députés de la majorité relative, ceux des Républicains, du Rassemblement national et une majorité des communistes ont finalement voté favorablement, et sans altercations, pour l'accélération du nucléaire en France. Le texte veut faciliter la construction des six EPR promis par Emmanuel Macron à l’horizon 2035. Et la prolonger la durée de vie des centrales existantes. Coût des constructions? Une soixantaine de milliards d’euros.

Mais redonner au parc nucléaire français son éclat d’antan ne sera pas de tout repos. Il faudra retrouver le savoir-faire des ingénieurs partis à la retraite une fois la dernière centrale sortie de terre à la fin des années 1990. Faire oublier le chantier cauchemardesque de Flamanville, redresser le chef de file de la filière endettée à hauteur de 64,5 milliards d’euros, pour répondre à la demande d’électricité grandissante alors que la production est au plus bas depuis trente ans, en pleine crise énergétique. Il faudra aussi réguler le prix de cette énergie et trouver les finances suffisantes.

Redécouvrez ci-dessous l’histoire du nucléaire en France, racontée par Nicolas Stiel.
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D’autant plus que si la production de nucléaire est moins émettrice de gaz de serre que les énergies renouvelables sur l’ensemble de son cycle - alors que la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 -, la fission des atomes reste dangereuse, comme l’ont montré les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima. Elle nécessite un entretien des centrales, actuellement dimensionnées pour quarante ans d'activité. En outre, se pose la question des déchets et des résidus radi[...]

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