“L’inflation fait rage, mais l’Etat répond avec la ligne Maginot et la méthode Coué”
Non, l’inflation n’est pas le “prix à payer pour la liberté” comme l’a laissé entendre de manière équivoque le Président Macron, laissant croire que la France était à la veille d’être envahie par “l’ennemi”. L’inflation est, hélas, le prix qu’on paie pour augmenter de façon éhontée les surprofits des entreprises. A tous les étages de la chaîne de production et de distribution. Comme nous l’évoquions dans ces colonnes il y a déjà quelques mois, il est désormais mesuré que les 2/3, au moins, de l’inflation que nous subissons sont exclusivement dus à la “surprofitation”. Cette analyse est désormais reprise en boucle par la Fed, UBS, la BCE , le CEPII et même par l’Autorité de la concurrence.
Plus pragmatiquement, Il suffit de voir les profits et dividendes records du CAC 40 en 2021 et 2022 , un bond de respectivement +25% et %33% (établissant même un record de 172 milliards en valeur absolue en 2023), alors que pendant le même temps, le prix des matières premières est à la baisse : la messe est dite. Pour avoir combattu et vaincu l’inflation dans les années 80, il n’y a pas trente six moyens de procéder : Il n y a qu‘une seule voie : il faut établir un blocage des prix et des marges - en valeur absolue - sur tous les produits et services à tous les niveaux de la chaîne de valeur.
Ce n’est qu’à ce prix que l’on peut éteindre l’incendie. L’inflation qui avait déjà démarré avant la guerre en Ukraine à cause de la funeste décision du “quoiqu’il en coûte”, qui a inondé de 300 milliards (...)