L’embargo du pétrole russe décidé par l’Union Européenne va faire mal à Moscou
L’embargo sur le pétrole pourrait gripper la machine de guerre russe. Depuis le début du conflit ukrainien, l’Europe a versé près de 30 milliards de dollars Moscou au titre des achats de pétrole.
La Commission européenne vient de porter un coup sévère à la Russie. Suite à , les importations de pétrole russe vont être réduites de 90% d’ici la fin de l’année. Ce qui représente les deux tiers des achats européens. Jusqu’à présent le dossier de bloquait car la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque exigeaient des aménagements. "Pour ces trois pays enclavés, qui reçoivent presque 100% de leur pétrole de l'oléoduc Droujba (amitié en russe), c'est difficile de trouver d'autres sources d'approvisionnement", note Thomas Carlin-Pellerin, directeur du Centre énergie à l'Institut Jacques Delors.
, est proche de la Russie, avait demandé à Bruxelles un délai de quatre années supplémentaires et 800 millions d’euros d’aides européennes pour pouvoir adapter ses infrastructures. Finalement, Bruxelles a trouvé un compromis. Droujba peut être contourné. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué que la capacité de l’oléoduc Adria qui alimente la Hongrie via la Croatie pouvait être augmenté moyennant un délai de "45 à 60 jours environ". Le délai d’adaptation de 18 mois pour les produits raffinés qu’avait demandé la République tchèque a été accepté. Quant à celui de deux ans demandé par la Slovaquie, il fait encore l’objet de discussions.
L’Inde ne compensera pas l’Europe
L’embargo sur le pétrole "va couper une énorme source de financement de la machine de guerre russe", a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel. Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air, les sommes versées par l’Union européenne à la Russie depuis le début du conflit ukrainien au titre des achats de pétrole s’élèvent à 28 milliards d’euros. La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole. , la Russie vend davantage de brut à l’Inde. Mais la demande de New Delhi ne permettra pas de compenser la perte de son premier client. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la production russe pourrait baisser de 2 millions de barils/jour le mois[...]