Publicité
La bourse ferme dans 5 h 16 min
  • CAC 40

    7 999,41
    -23,85 (-0,30 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 918,33
    -18,24 (-0,37 %)
     
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • EUR/USD

    1,0654
    +0,0008 (+0,07 %)
     
  • Gold future

    2 394,90
    -3,10 (-0,13 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 767,84
    +2 952,27 (+5,11 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 334,77
    +22,15 (+1,72 %)
     
  • Pétrole WTI

    82,36
    -0,37 (-0,45 %)
     
  • DAX

    17 726,38
    -111,02 (-0,62 %)
     
  • FTSE 100

    7 837,49
    -39,56 (-0,50 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     
  • Nikkei 225

    37 068,35
    -1 011,35 (-2,66 %)
     
  • HANG SENG

    16 224,14
    -161,73 (-0,99 %)
     
  • GBP/USD

    1,2444
    +0,0006 (+0,04 %)
     

Janet Yellen (Fed) veut garder le cap malgré les risques

L'économie des Etats-Unis devrait conserver une croissance modérée malgré l'accroissement des risques pour permettre à la Réserve féderale de continuer à resserrer graduellement sa politique monétaire, estime la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen. /Photo prise le 10 février 2016/REUTERS/Gary Cameron

par Howard Schneider et Lindsay Dunsmuir

WASHINGTON (Reuters) - L'économie des Etats-Unis devrait conserver une croissance modérée malgré l'accroissement des risques pour permettre à la Réserve féderale de continuer à resserrer graduellement sa politique monétaire, a déclaré mercredi la présidente de la banque centrale américaine.

Janet Yellen a souligne le resserrement des conditions financières résultant de la chute des marchés actions, les incertitudes concernant la Chine et la réévaluation du risque de crédit comme des risques pour la première économie du monde mais elle a fait part, malgré un environnement troublé, d'un optimisme relatif.

Il est peu probable que le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), qui a relevé ses taux pour la première fois depuis près de dix ans en décembre, ait à envisager de les baisser dans un avenir proche mais il ferait le nécessaire pour atteindre les objectifs de la banque centrale en cas de besoin, a-t-elle dit.

PUBLICITÉ

"Je ne m'attends pas à ce que le FOMC se trouve prochainement dans une situation où il serait nécessaire de réduire les taux", a-t-elle dit lors d'une intervention devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, en évoquant entre autres la bonne santé du marché du travail.

La perspective de taux négatifs est une hypothèse de travail mais pas l'option privilégiée, a ajouté la présidente de la Fed, très prudente dans ses propos dans un contexte de grande volatilité sur les marchés financiers.

Janet Yellen reconnaît les risques que font peser le ralentissement global provoqué par la panne de la croissance chinoise et la chute des cours des ressources de base sur les conditions financières aux Etats-Unis.

"Ces développements, s'ils persistent, pourraient peser sur les perspectives de l'activité économique et sur le marché du travail", a-t-elle dit.

La présidente de la Fed a notamment souligné les incertitudes résultant de la nouvelle orientation de la politique chinoise en matière de changes et désigné le ralentissement de l'économie chinoise comme l'une des principales causes de la volatilité qui règne sur les marchés.

"Si un ou plusieurs de ces risques baissiers devaient se matérialiser, l'activité à l'étranger et la demande pour les exportations américaines pourraient s'affaiblir et les marchés financiers pourraient se tendre davantage", a-t-elle dit.

LE DÉBAT SUR LA HAUSSE DES TAUX RESTE OUVERT

Pour la présidente de la Fed, la croissance américaine devrait cependant se maintenir.

Les revenus et les dépenses des ménages continuent d'avancer et les investissements des entreprises, hors secteur pétrolier, ont accéléré au second semestre 2015, a-t-elle fait valoir.

"Les gains en cours sur l'emploi et une accélération de la croissance des salaires devraient soutenir la croissance des revenus réels et ainsi la dépense des ménages", a-t-elle dit.

La Fed "espère qu'avec des ajustements graduels de sa politique monétaire, l'activité économique croîtra à un rythme modéré dans les années à venir et les indicateurs du marché du travail continueront de se renforcer"", a-t-elle ajouté.

Lorsqu'elle a relevé ses taux d'intérêt en décembre, la Fed a défini comme objectif quatre nouvelles hausses cette année.

Les investisseurs doutent que la banque centrale puisse tenir ce rythme, en raison du faible niveau de l'inflation et des risques cités par Janet Yellen.

"Il n'y a pas eu de surprise majeure" dans les propos de la présidente de la Fed, analyse Vassili Serebriakov, responsable de la stratégie de changes pour BNP Paribas à New York. "Elle a reconnu les tensions présentes sur les marchés sans lancer de signal d'alarme majeur".

La dernière sortie de la présidente de la Fed laisse entièrement ouvert le débat sur le calendrier des nouvelles hausses de taux, qui anime les marchés depuis le début de l'année.

"Yellen semble garder confiance concernant les perspectives de l'économie américaine et s'attend toujours à relever les taux", dit Joe Manimbo, analyste de marché chez Western Union Business Solutions.

Le dollar a progressé, notamment face à l'euro, après les propos de Janet Yellen, auxquels les marchés actions ont réagi avec modération.

(Howard Schneider et Lindsay Dunsmuir, Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)