L’automobile gagne un sursis avec le refus des 27 de durcir les règles
Trop, c'est trop, et à force de toujours demander plus à une industrie automobile en apnée, la révolte a fait surface. Face au très agissant lobby vert à Bruxelles, les pays membres de l'UE ont écarté lundi un nouveau durcissement des normes de pollution sur les gaz d'échappement des voitures particulières. Ils estiment qu'il risquait de freiner les efforts colossaux des constructeurs pour réussir la transition vers les véhicules électriques.
Pire, la norme Euro 7 impliquait des investissements hors de proportion avec un marché qui est appelé à décroître dans la vieille Europe et qu'il aurait été impossible d'amortir sur le long terme. Selon les constructeurs, le surcoût par véhicule est estimé à 2 600 euros ! C'est donc, sous l'impulsion notamment de la France et de l'Italie, une première manche gagnée sur l'obscurantisme vert. Les Vingt-sept, revenant à plus de réalisme, ont voté en faveur d'une réglementation moins stricte que la proposition formulée par la Commission européenne en novembre 2022, afin de préserver la compétitivité de l'industrie automobile et ses 14 millions d'emplois dans l'UE.
Ce texte sur la norme Euro 7 devait s'appliquer à partir de 2025, en remplacement d'Euro 6, à tous les véhicules particuliers et poids lourds, quel que soit leur type de motorisation. La Commission européenne entendait réduire significativement les émissions d'oxyde d'azote (NOx) et de particules fines des véhicules alors que, dit-elle, la pollution de l'air est r [...] Lire la suite