Dans l’Ain, la centrale nucléaire du Bugey se prépare à fonctionner dix ans de plus
LE NUCLEAIRE POST-FUKUSHIMA (4/5) - Après celle de Tricastin, la centrale du Bugey est la deuxième à entamer ses quatrièmes visites décennales. Objectif: contrôler le niveau de sûreté des installations pour prolonger la durée de fonctionnement du site datant de la fin des années 1970 pour dix ans de plus. Un chantier colossal dont les portes ont été ouvertes à Challenges.
A une quarantaine de kilomètres de Lyon, plantée au milieu de champs ceinturant la commune de Saint-Vulbas (Ain) au bord du Rhône, la centrale nucléaire du Bugey est en effervescence en cette fraîche matinée de début mars. Le gigantesque parking desservant l’accès à l’entrée est bien rempli depuis les heures les plus matinales. Ce site d’, érigé sur un terrain de 100 hectares d’où filent des pylônes électriques à perte de vue, est le deuxième après Tricastin (entre Drôme et Vaucluse) à entamer ses quatrièmes visites décennales. Forte de quatre réacteurs de 900 MW, un cinquième est actuellement en déconstruction, la centrale du Bugey produit 40% de l’électricité consommée dans et 7% de la production nucléaire française. Son objectif: obtenir .
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Alors que le réacteur numéro 2, mis en service en 1978, vient d’achever sa visite décennale, c’est au tour de l’unité de production numéro 4 (1979) de se soumettre à ce réexamen périodique de sûreté. "Mise à l’arrêt fin novembre, elle doit passer avec succès trois grands contrôles réglementaires pour que son autorisation d’exploitation soit renouvelée", explique Pierre Boyer, directeur de la centrale du Bugey. Ces examens déterminants doivent s’étendre jusqu’à l’été. L’inspection de la cuve du réacteur, effectuée par un robot opéré à distance qui en scrute chaque centimètre carré de tuyauteries, revêtements, soudures, est à peine terminée. Une quarantaine d’agents s’activent encore dans cette zone, à l’accès beaucoup plus restreint en temps normal. Pont sur rails, filets de protection sur les générateurs de vapeur, couvercle de la cuve (dont le combustible a été évacué dans le bâtiment combustible attenant) encore retiré… A 20 mètres de hauteur, on ne peut que constater l’ampleur des opérations, lesté de l’équipement de sécurité obligatoire floqué du logo EDF, du casque aux chaussettes, en passant par la combinaison blanche, les surchaussures, gants, et lunettes de protection. Sans oublier l’indispensable dosimètre [...]
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