L’énergie et les métaux laissent l’industrie souffler (un peu)
GRAPHIQUE - Etranglés par la flambée des cours de l’énergie et des matières premières comme les métaux depuis le début de la guerre en Ukraine, les industriels respirent mieux ces derniers mois à la faveur d'une accalmie des marchés. Mais ce répit reste fragile et, surtout, ne profite pas à tous.
L'étau se desserre un peu. Etranglée par la flambée de l’énergie et des métaux depuis le début de la guerre en Ukraine, l’industrie lourde respire mieux. Alors même que l’Etat vient de créer un fonds de garantie pour les entreprises grandes consommatrices d’énergie, le gaz se négocie actuellement autour de 45 euros le mégawatt heure, après un pic historique à 340 euros l’été dernier. L’indice composite de l’énergie du Fonds monétaire international est en baisse de plus de 40% sur six mois. Le cours des métaux industriels (indice LME) s’est aussi calmé avant l'été 2022 avec les craintes de récession, avant de rebondir légèrement début 2023 en raison de la fin des confinements et restrictions sanitaires en Chine. Selon l’économiste Philippe Chalmin (CyclOpe), "les industriels, dont certains ont réduit leur production pour encaisser le choc, sont sortis de l’œil du cyclone, mais un nouvel accès de fièvre reste possible".
LEÇON N°1 - Fragilité
Cette bouffée d'oxygène est à relativiser. "Les prix restent très au-dessus de ceux de 2019", pointe Raphaël Trotignon, responsable du pôle Energie-climat de Rexecode. Quatre fois plus cher pour le gaz, trois fois plus pour l’électricité. Côté métaux, c’est 50% de plus pour l’aluminium et le cuivre, 30% de plus pour le titane. "Nous ne sommes plus en haut de la falaise, mais nous n'avons pas l'impression que les prix vont redescendre aux niveaux d'avant la guerre et de la crise sanitaire. Pour les entreprises, le problème des coûts de production persiste." De quoi fragiliser encore l’industrie européenne face à la concurrence américaine et asiatique, moins touchée.
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LEÇON N°2 - Disparité
L’accalmie ne profite pas à tout le monde. En effet, l’impact de la crise dépend beaucoup du type de contrat d'énergie (électricité et gaz) -à prix fixe, indexé sur le prix du marché- dont dispose chaque entreprise et de son échéance. "Dans l’industrie, la[...]
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