Législatives 2022: une gifle pour Emmanuel Macron
EDITO - Le chef de l’Etat peut encore espérer bénéficier d’une majorité ou à défaut faire alliance avec LR pour gouverner. Mais en arrivant a quasi égalité avec la Nupes, le chef de l’Etat a subi une humiliation sans précédent.
Ce n’est pas une bérézina. Quoiqu’il arrive, le 20 juin, au lendemain du second tour des élections législatives, le parti présidentiel devrait disposer du premier groupe au Parlement. Avec une courte majorité. Ou pas. Dans le premier cas, il sera à la merci de ses alliés du Modem ou d’Horizons. Dans le deuxième cas, il devra faire appel à des supplétifs, sans doute des élus LR. Emmanuel Macron pourra alors bénéficier des services de l’agent recruteur Nicolas Sarkozy. Dans les deux hypothèses le président se prépare à des jours difficiles. Le voilà placé sous tutelle, dès le début de son deuxième quinquennat. Ce n’est pas glorieux.
Pas une bérézina, donc, mais une gifle, une claque, une baffe… Quelque chose d’humiliant. Administré par plus fort que soi. Qui vous laisse un peu chancelant. Il est vrai que le score est humiliant. 25,75% selon . N'être qu'a quelques déciles devant une coalition brinquebalante bricolée en deux temps trois mouvements au lendemain de la présidentielle, et dirigée par un homme fantasque, est pour le moins mortifiant, pour Emmanuel Macron. Surtout quand on se souvient qu’en 2017, au lendemain de son élection, il avait 350 députés sur 577.
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Jamais, jamais dans l’histoire de la Vème République, au lendemain d’une victoire à la présidence de la République, le parti présidentiel n’a été défait. A force de ne rien dire, de peur de donner des arguments à leurs adversaires, les macronistes ont disparu de l’écran politique. Le catenaccio (du mot italien verrou), tactique de jeu utilisée en football pour bloquer l’attaque adverse, ne fonctionne que si l’équipe à des bases défensives solides. Or qu’y avait-il de solide dans cette équipe? La réforme des retraites? Oui, mais non, peut-être pas 65 ans. Réduire les déficits? Oui, mais en faisant des chèques énergie, des chèques pouvoir d’achat, en revalorisant l’indice des traitements de la fonction publique… Réformer les institutions Oui certainement mais en ré[...]
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