Il aura fallu une semaine pour que le trio Washington-Londres-Paris, après une nouvelle frappe chimique en Ghouta orientale, passe aux actes. Prétendûment démantelé quatre ans plus tôt, avec la caution du Kremlin, le dispositif militaro-chimique de Damas a été bombardé par les missiles des puissances occidentales. La stratégie d’intimidation de Vladimir Poutine a donc échoué. Adepte de la diplomatie du niet et de la politique du fait accompli, ce dernier en appelle à la légalité internationale, sans respect aucun pour la vérité du droit.
De prime abord, il faut conserver à l’esprit le péril gravissime que constitue la banalisation de l’usage d’armes chimiques, leur emploi par le régime de Bachar Al-Assad ayant déjà été prouvé. A cet égard, le rapport du « Mécanisme d’enquête conjoint » de l’ONU et de l’OIAC (Organisation internationale des armes chimiques), présenté à l’automne 2017, est formel. Aussi la Russie a-t-elle refusé de maintenir en activité cet organisme et sabordé les autres projets de ce type.
La banalisation des armes chimiques ouvre la voie à des conflits hors limites, les interdits posés au fil du temps et le droit de la guerre, plus précisément jus in bello (le&[...]
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