L'école de commerce HEC relance l'ascenseur social
HEC veut plus de diversité parmi ses étudiants. La grande école de commerce a donc récemment modifié les règles de son concours, pour recruter davantage de boursiers parmi les admis. Elle lance aussi une licence avec l’ENS Saclay et l’Institut Polytechnique qui vise 40% de boursiers.
A l’heure où ses concurrents poussent à fond leurs bachelors, ces diplômes post-bac en 3 ou 4 ans, et les contrats d’apprentissage en master, HEC se distingue dans le paysage des grandes écoles. La business school de Jouy-en-Josas (Yvelines), classée parmi les meilleures au monde, ne propose ni bachelor ni alternance. Mais, comme s’y était engagé Eloïc Peyrache, son directeur, lors de sa nomination début 2021, l’établissement cherche à diversifier les profils de ses élèves pour mieux refléter la société.
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A la rentrée de septembre, la part des boursiers ayant intégré le programme Grande Ecole a ainsi atteint 17,7% contre 14,5% un an plus tôt. Ils étaient seulement 5% en 2009. Si l’on ajoute les étudiants aidés par la fondation HEC, ce taux atteint même 23,7% contre 18,6% en 2021. "HEC s’approche ainsi de son objectif annoncé d’accueillir 25% d’étudiants bénéficiaires d’une bourse sur critères sociaux", souligne la direction. Un volontarisme opportun: y a deux ans, un rapport de l’Institut des politiques publiques, portant sur la promotion 2016-2017, avait montré que 89% des étudiants d’HEC provenaient de familles très favorisées et 57% étaient originaires d’Ile-de-France.
Une institution qui veut être au service de l'intérêt général
Cette hausse de la diversité s’explique par la modification des règles du concours en 2022 avec l’ajout d’un point aux résultats dans chaque matière, à l’écrit comme à l’oral, pour tous les étudiants - boursiers comme non boursiers - passant les concours d’entrée pour la première fois. Cette bonification est maintenue pour les étudiants boursiers qui redoublent et passent le concours une deuxième fois. Par ailleurs, "en tant qu’institution académique à but non lucratif et au service de l’intérêt général", l’école de la Chambre de commerce de Paris veut relancer l’ascenseur social avec des programmes d’accompagnement des élèves boursiers de classes préparatoires[...]