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Les ventes de Kingfisher ralentissent à cause de la France

par James Davey

LONDRES (Reuters) - Kingfisher, leader européen des magasins de bricolage, a fait état mardi d'un ralentissement de la croissance de ses ventes au troisième trimestre, en raison notamment de la faiblesse d'un marché français qui a atténué l'effet des bonnes performances enregistrées en Grande-Bretagne et en Pologne.

L'action du groupe britannique, qui exploite entre autres les chaînes B&Q et Screwfix en Grande-Bretagne et les enseignes Castorama et Brico Dépôt en France, reculait vers 12h20 GMT de 3,92% à 353,3 pence à la Bourse de Londres, subissant l'une des plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600.

Le titre est affecté notamment par les ventes à périmètre comparable en France du groupe, en repli de 3,6% sur les trois mois au 31 octobre, troisième trimestre de son exercice fiscal décalé.

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Kingfisher a expliqué ces mauvais chiffres par la situation économique en France et par une baisse des promotions dans ses magasins Castorama.

"D'ici à la fin de l'année, la France aura connu une baisse des ventes à périmètre constant depuis cinq ans, et ce sans prendre en compte de l'arrivée de la concurrence des magasins en ligne sur le marché du bricolage", a déclaré Tony Shiret, analyste chez Haitong Research, dont le conseil est de "vendre" sur le titre Kingfisher.

Les piètres résultats de Kingfisher en France contrastent avec ceux enregistrés en Grande-Bretagne et en Irlande, où les ventes à périmètre comparable ont augmenté de 5,8%, grâce notamment à une hausse de 12,7% des ventes de la chaîne Screwfix.

Les ventes à périmètre comparable de B&Q ont, elles, augmenté de 3,5%, marquant une sixième hausse consécutive trimestrielle.

En Pologne, les ventes ont progressé de 6,7% grâce à de conditions de marché favorables, notamment au niveau des subventions publiques.

Au total, les ventes à magasins constants de Kingfisher ont progressé de 1,8% au troisième trimestre. La croissance avait été de 3,0% au trimestre précédent.

NOUVELLE STRATÉGIE

Le géant européen des magasins de bricolage dit n'avoir pas pour l'instant noté d'impact net sur la demande en Grande-Bretagne du vote du pays en faveur d'une sortie de l'Union européenne en juin.

En janvier, la directrice générale de Kingfisher, Véronique Laury, a présenté un plan stratégique visant à accroître le bénéfice annuel du groupe de 500 millions de livres (585,16 millions d'euros) à partir de 2021 grâce notamment à une unification de l'offre produits et au développement de l'e-commerce.

Ce plan va représenter un coût total de 800 millions de livres sur cinq ans.

"Nous enregistrons de bons progrès (...) et nous sommes toujours en bonne voie", a déclaré Véronique Laury, en référence à ce plan.

Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 11,5% à 3,0 milliards de livres.

Kingfisher prévoit aussi de redistribuer 600 millions de livres à ses actionnaires sur les trois prochaines années sous la forme de rachats d'actions. A ce jour, 182 millions ont été restitués.

Pour l'exercice 2016-2017, les analystes prévoient en moyenne un bénéfice sous-jacent avant impôts de 773 millions de livres contre 686 millions de livres en 2015-2016.

(Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)