« Jeunesse - le printemps » de Wang Bing : petites mains, haute couture

Les Acacias distribution

Le synopsis

Zhili. À 150 km de Shanghai. Dans cette cité entièrement dédiée à la confection textile, les jeunes affluent de toutes les régions rurales traversées par le fleuve Yangtze. Ils ont 20 ans, dorment ensemble dans les dortoirs des ateliers, mangent dans les coursives. Ils flirtent, plaisantent et se chamaillent derrière leurs machines à coudre. Ils travaillent sans relâche pour pouvoir un jour s’acheter une maison, élever un enfant ou monter leur propre atelier. Entre eux, les amitiés et les liaisons amoureuses se nouent et se dénouent au gré des saisons, des faillites et des pressions familiales.

La critique (4/5)

Depuis « A l’ouest des rails », fresque monumentale de neuf heures sur la fermeture d’une gigantesque aciérie, le cinéaste chinois Wang Bing s’est imposé comme l’un des grands observateurs de la Chine contemporaine, tout en enquêtant par des documentaires (« Les Âmes mortes ») ou des fictions (« Le Fossé ») sur les conséquences sociales et humaines des politiques totalitaires. Il était déjà venu à plusieurs reprises sur la Croisette mais jamais en compétition. Sa présence dans la course à la Palme d’or replace, on l’espère définitivement, le documentaire sur la carte compétitive du plus grand des festivals, après le Lion d’or pour « Toute la beauté et le sang versé » et l’Ours d’or pour « Sur l’Adamant » de Nicolas Philibert. Car le documentaire n’est pas juste l’enregistrement du réel, mais bien souvent une leçon d’écriture cinématographique et de m...


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