Jean-Marc Ferracci veut croire qu'on peut réformer la France
Alors que la bataille des retraites bat son plein, le vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale veut positiver et se projeter sur la suite : la future loi "plein emploi" notamment.
Les Macronistes sont dans la tourmente. Au plus fort de la bataille sur la réforme des retraites et alors que les jours du gouvernement sont peut-être comptés, Marc Ferracci, député Renaissance très en vue, s'efforce de penser au futur. A 45 ans, ce très proche d'Emmanuel Macron - ils sont chacun témoins de mariage de l'autre - devrait porter à l'Assemblée, cet été, la loi très attendue sur le "plein-emploi". Au Palais-Bourbon, c'est "le" spécialiste du sujet - certains de ses collègues critiquent d'ailleurs son côté "Monsieur je sais tout" -, après avoir élaboré la partie emploi du projet présidentiel, lors des deux dernières campagnes.
Il regrette que le candidat Macron n'ait pas assez porté, en 2022, "le récit sur le plein-emploi", un objectif assez révolutionnaire dans un pays habitué au chômage de masse. Et qui est à portée de main, d'après lui, si les réformes du premier quinquennat dont il a été l'artisan, chez Muriel Pénicaud puis avec Jean Castex, sont poursuivies.
"Si elle atteint le plein-emploi, la société française connaîtra des changements profonds très positifs, explique avec conviction cet économiste. Par exemple sur la natalité, avec la perspective d'un avenir meilleur pour les enfants ou sur la rémunération des salariés qui auront un rapport de force plus favorable dans la négociation avec les employeurs."
Pas découragé
Déjà, la qualité des emplois s'est améliorée avec une hausse de la part des CDI dans les embauches et des augmentations de salaires rondelettes, lâchées par les employeurs dans les métiers en tension, comme la restauration. Problème: ces bonnes nouvelles n'impactent guère l'opinion, d'abord préoccupée par le pouvoir d'achat. "C'est une translation classique: lorsqu'on a réglé, même en partie, un problème, on passe au problème suivant".
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