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Japon : un bébé contre une réduction de la dette étudiante, la proposition qui fait scandale

RunPhoto via Getty Images

Pour enrayer le déclin démographique de son pays, le parti du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, envisage d’alléger la dette étudiante pour les foyers qui auraient des enfants. Cette idée a suscité un tollé général au Japon.

En 2022, moins de 800 000 bébés sont nés au Japon, soit à peine plus qu’en France, dans un pays qui compte une population deux fois plus importante. La baisse du nombre de naissances, régulière depuis une cinquantaine d’années, s’est en plus accélérée avec la pandémie de Covid-19. D’ici à 2065, le pays du soleil levant pourrait perdre près de 40 millions d’habitants, soit un tiers de sa population, à en croire les démographes.

Pour enrayer ce déclin démographique dans l’archipel nippon, le Premier ministre Fumio Kishida a promis un paquet de mesures sans précédent. L’une d’elles - proposée par son parti conservateur - consiste a réduire la dette étudiante pour ceux qui feraient des bébés. L’idée a soulevé une vague d’indignation dans le pays.

Au Japon, 30% de la population a plus de 65 ans

"Exiger un enfant en contrepartie d’une réduction de sa dette étudiante, c’est une mauvaise mesure pour s’attaquer au faible taux de natalité", a fustigé une sénatrice de l’opposition lors d’un débat à la Chambre haute du Parlement japonais en présence du Premier ministre. Masahiko Shibayama, le député du parti au pouvoir dirigeant la commission travaillant sur ce dossier, a assuré que cette mesure visait à "soutenir financièrement des familles et non à sanctionner les foyers sans enfant".

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Dans un pays où 30% de la population a plus de 65 ans, la question de la natalité reste très présente dans le débat public. À cause de la chute sans fin des naissances, le chef du gouvernement, Fumio Kishida, avait estimé que le Japon se retrouvait "à la limite de l'incapacité de pouvoir continuer à fonctionner en tant que société". Cette dénatalité peut s’expliquer par au moins deux facteurs : le contexte économique peu dynamique et l'insuffisance des modes de garde. "Les crèches sont certes devenues gratuites et des places ont été créées mais il n'existe pas de mode de garde alternatif. Ainsi, comme il est inconcevable pour un Japonais de faire garder son enfant par une personne inconnue, on ne trouve pas de nourrices sur l’archipel", explique Karyn Nishimura-Poupée, journaliste française expatriée au Japon depuis plus de vingt ans au Figaro.

Pour les Japonaises, la naissance d’un enfant est aussi souvent synonyme de "sacrifice" professionnel tant les inégalités entre les deux sexes restent importantes dans l'archipel. D’après le Forum économique mondial, le Japon arrive à la 121e place sur 153 dans ce domaine, derrière le Sénégal, les Émirats arabes unis et le Bangladesh.

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