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Jadot, Hamon, Hidalgo... Des leaders de gauche réunis à Paris pour évoquer la présidentielle de 2022

Benoît Hamon (d) et Yannick Jadot, lors de la dernière campagne présidentielle, le 26 février 2017 à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP
Benoît Hamon (d) et Yannick Jadot, lors de la dernière campagne présidentielle, le 26 février 2017 à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Avec en point de mire l'élection présidentielle de 2022, plusieurs dirigeants de gauche se réunissent ce samedi dans un hôtel parisien à l'initiative de l'écologiste Yannick Jadot, qui espère en faire la première étape d'un rapprochement en vue du scrutin national. Cette rencontre est toutefois marquée par plusieurs absences remarquées.

Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, la maire de Paris Anne Hidalgo, l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon, le député européen Place publique Raphaël Glucksmann.... il y avait bien longtemps qu'autant de personnalités de gauche n'avaient été réunies dans une même pièce.

Mélenchon absent

L'appel radiophonique de l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, fin mars, à mettre la gauche "autour d'une table" "pour construire le grand projet d'espérance" à la présidentielle de 2022, a donc en partie porté ses fruits.

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En partie seulement puisque plusieurs leaders de gauche, et non des moindres, seront absents à ce raout organisé à partir de 10H00 dans un hôtel du 19e arrondissement parisien. A commencer par l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, arrivé 4e au premier tour de 2017 et déjà déclaré candidat pour 2022, mais actuellement en voyage en Amérique latine.

Pendant plusieurs jours, ses lieutenants et le camp Jadot ont échangé des courriers à propos de l'ordre du jour exact de la réunion. Les Insoumis la souhaitaient cantonnée à l'aboutissement d'un "pacte de non-agression", jugeant les convergences sur le fond insuffisantes pour amorcer tout rapprochement. Résultat, même le coordinateur du mouvement Adrien Quatennens ne se déplacera pas, laissant le responsable des relations avec les gauches Eric Coquerel représenter LFI.

Pas "d'embrassades lyriques"

De son côté le chef des communistes Fabien Roussel, qui vient lui-même de franchir la première étape pour être investi candidat à la présidentielle par son parti, a préféré consacrer son samedi à sa circonscription de député, glissant qu'il ne voulait pas une "primaire" des gauches. Son porte-parole Ian Brossat le remplacera.

Au sein même du pôle écologiste, la réunion ne fait pas consensus. Julien Bayou a beau venir, sa première réaction à l'appel a été de souligner que les écologistes désigneraient leur candidat via leur primaire interne de septembre - à laquelle Yannick Jadot pourrait être candidat.

Son alliée au pôle écolo, la députée et présidente de Génération écologie Delphine Batho se dit pour sa part "contre les mariages forcés" et ne viendra pas: "La question d'une coalition doit venir dans un deuxième temps seulement, une fois défini un projet de transformation écologique de notre pays".

Il faut dire que de l'économie à l'Europe en passant par le nucléaire et la laïcité, les gauches ont de nombreuses divergences, même si cela tient parfois de la nuance.

Vers une candidature unique?

Yannick Jadot a semblé tenir compte des réserves: "On ne discutera pas des candidatures, parce que si on le fait le processus est mort. Discutons, explorons ce qui nous rassemble, ce qui répond aux difficultés du quotidien des Français".

"On n'aura pas un nom de candidat de toute la gauche demain", a admis Benoît Hamon sur France info, pour qui c'est à terme "l'objectif".

Côté socialiste, Olivier Faure se targue d'avoir milité depuis deux ans pour un tel rassemblement, tandis qu'Anne Hidalgo, potentielle candidate, a estimé qu'il était important de discuter à gauche.

Raphaël Glucksmann, qui avait lui-même tenté, sans succès, de faire l'union des gauches aux européennes de 2019, confie à l'AFP rester ambitieux pour samedi: "Je n'attends pas des embrassades lyriques et des promesses de changer le monde, mais l'amorce de l'élaboration d'un projet et un engagement pour trouver une candidature commune" à terme.

"On part de très loin parce qu'on a perdu trop de temps, mais cette union, il faut la faire", insiste-t-il, en référence aux sondages qui se succèdent pour créditer de faibles scores les potentiels candidats de gauche à la présidentielle.

Article original publié sur BFMTV.com