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"J’ai vu que l’on plongeait": un gendarme à bord de l'hélicoptère raconte le crash en Isère

Un témoin du crash évoque
Un témoin du crash évoque

"On sait qu'on a échappé à la mort." L'émotion est vive chez le major Florent Merlet qui se trouvait à bord de l'hélicoptère qui s'est écrasé le 12 septembre dernier près de Villard-de-Lans, en Isère, avec cinq hommes à bord: un mécanicien, le pilote, un médecin du SAMU et deux gendarmes. L'un d'entre eux, le mécanicien de 42 ans, est mort, tandis que les quatre autres gardent des blessures physiques et mentales profondes.

Les images du crash sont encore nettes dans l'esprit de Florent Merlet, assis à l’arrière de l’appareil quand la situation s'est dégradée. Le secouriste au Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) se souvient "d’un virage serré du pilote. Je me suis dit qu’il se passait quelque chose qui n’était pas prévu".

"J’ai vu que l’on plongeait, mais je pensais à une manœuvre pour éviter des obstacles. Ensuite, tout est allé très vite, raconte-t-il au Parisien. J’ai été surpris par l’impact. Je n’ai entendu personne crier. Tout le monde a essayé de survivre. On pense à soi. Mais aussi aux autres pour les extraire de la machine qui commence à brûler."

"La machine brûle"

Coincé dans l'habitacle, Florent Merlet décide de "sectionner les dispositifs de sécurité qui [l]e relie à l’appareil". Dès qu'il parvient à s'extraire, il lance l'alerte puis revient au secours de ses coéquipiers quand il "réalise que la machine brûle". L'autre gendarme qui a lui aussi réussi à se sortir de l'hélicoptère lui prête main forte pour extraire le médecin, inconscient.

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"On le sort et en me retournant, je vois que Vincent, le pilote, et Pierre-François, le mécanicien, sont également hors de la machine. Je me suis dit qu’on n’allait pas brûler dans l’hélicoptère", soufflé par deux explosions.

S'ils parviennent tous à échapper à l'incendie de l'appareil, le mécanicien ressort grièvement blessé du crash. Malgré un long massage cardiaque pratiqué par les secours, l'homme succombe à ses blessures. "On le vit comme une injustice", souffle Florent Merlet.

Enquêtes en cours

"Pierre-François, c’était un mécano exemplaire. Mais aussi une belle personne sur le plan humain. C’était un ami. Je l’aimais. Il sera toujours dans mon cœur", livre à nos confrères Vincent Victoire, le pilote de l’hélicoptère. C’est moi le commandant de bord. C’est moi qui dois ramener mes équipes dans leurs familles le soir, pour embrasser femmes et enfants. Et ça n’a pas été le cas pour Pierre-François", regrette-il.

Après l'accident, les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Santé Olivier Véran s'étaient rendus sur place pour saluer les blessés et rendre hommage à la famille du mécanicien décédé. Interrogé sur les causes de l'accident, Gérald Darmanin avait dit "ne pas (pouvoir) en dire davantage: tout ce que nous savons c'est que ceux qui étaient dans cet hélicoptère étaient extrêmement expérimentés". "Nous avons demandé une enquête administrative et (...) la justice est saisie", avait-il déclaré.

Article original publié sur BFMTV.com