La bourse est fermée

J’aime les jeux vidéo comme une fille

Le jeu vidéo est un passe-temps aussi commun pour les femmes que pour les hommes. Dire que l’on « joue comme une femme » est pourtant connoté négativement. La newsletter #Règle30 de Numerama de cette semaine explore ce paradoxe.

J’ai encore du mal à me qualifier de gameuse. Pourtant, je joue régulièrement aux jeux vidéo. Mais je me dis que je ne joue pas aux bons jeux, pas de la bonne manière, pas avec le bon matériel, etc. Je me suis persuadée que mes pratiques n’étaient pas dans la norme, alors qu’en fait, elles sont très typiques : 47 % des joueurs réguliers de jeux vidéo en France sont des joueuses, avec une moyenne d’âge de 39 ans et un intérêt pour les jeux dits casual.

Ce paradoxe est depuis longtemps étudié par des chercheurs et des chercheuses. Pourquoi le jeu vidéo, qui est un passe-temps commun aux deux genres, fait partie de l’identité de nombreux hommes, mais beaucoup moins chez les femmes ? Parce que les pratiques féminines sont jugées comme moins importantes, voire méprisables. « Quand on dit à quelqu’un qu’il joue comme une fille, c’est une insulte, on l’accuse d’être mauvais et de ne pas être marrant », notait Shira Chess, chercheuse américaine à l’Université de Géorgie, dans un essai sorti en 2020, justement intitulé Play like a Feminist (Joue comme un·e féministe).

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