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Islamisme: Obono accuse Darmanin de déclarer une "guerre civile", Mélenchon la défend

Jean-Luc Mélenchon le 11 octobre 2020 à Saint-Hilaire-la-Palud
 - Philippe LOPEZ © 2019 AFP
Jean-Luc Mélenchon le 11 octobre 2020 à Saint-Hilaire-la-Palud - Philippe LOPEZ © 2019 AFP

C'est l'une des ritournelles de notre actualité politique. Ce mardi matin, lors d'une conférence de presse donnée à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a dû une nouvelle fois justifier une prise de position de Danièle Obono. En l'espèce, il s'agit - comme souvent - d'un tweet publié à la suite de l'interview accordée ce mardi matin par Gérald Darmanin à France Inter. La députée La France insoumise de Paris y accuse le "sinistre de l'Intérieur" de "déclarer une guerre civile", sans préciser entre qui et qui.

Pour illustrer son propos, la parlementaire LFI relaie un tweet de Gérald Darmanin, dans lequel celui-ci demande "combien d'attentats" il faudra "pour que certains se réveillent et voient qu'il y a manifestement un ennemi de l'intérieur à combattre". Une allusion aux islamistes, comme l'illustrent à la fois son passage sur France Inter et son entretien accordé à Libération la veille.

Blanquer pointé du doigt

Pour Danièle Obono, qui d'après Jean-Luc Mélenchon est la "tête à claques" des médias, le "premier flic de France" emprunte la rhétorique de l'extrême droite. Ce que ne récuse pas le chef de file de LFI.

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"Je ne participerai pas à votre jeu. (...) J'aimerais voir comment vous réagiriez, vous, si vous étiez traitée comme elle, non-stop depuis un mois", a-t-il répondu à notre journaliste qui l'a interrogé sur le sujet.

"Je suis certain que Danièle Obono a parlé, comme d'habitude, avec raison. Elle le fait avec son caractère, sa fougue personnelle", a défendu le député des Bouches-du-Rhône, qui a par ailleurs vivement critiqué le gouvernement dans sa façon de gérer le débat public depuis l'assassinat de Samuel Paty.

"C'est quand même pas tous les jours que ça arrive qu'un parti d'extrême droite puisse remercier un ministre de l'Éducation nationale d'avoir repris, mot pour mot, son argumentaire sur l'université", a-t-il déclaré.

L'argumentaire en question, vraisemblablement, est celui défendu par Jean-Michel Blanquer le 22 octobre sur Europe 1. "Ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme (...) fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF cède à ce type de chose. (...) Ces gens-là favorisent une idéologie qui, ensuite, de loin en loin, mène au pire", avait-il déclaré.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon s'indigne "des débordements, des surenchères, de la vague irrationnelle, qui a consisté pendant une semaine (...) à montrer du doigt plusieurs millions de musulmans dans ce pays et une organisation politique, La France insoumise".

L'erreur "monstrueuse" du gouvernement

L'ex-candidat à l'élection présidentielle (qui pourrait bien se lancer une troisième fois) ne s'en est pas tenu à attaquer le ministre de l'Éducation nationale. "M. Darmanin - et il n'est pas le seule, vous avez machine Schiappa (sic) - dit carrément que nous assumons des positions islamistes", s'est-il alarmé.

"C'est l'extension de l'accusation de judéo-bolchevisme à toute la scène politique. C'est une erreur monstrueuse d'avoir laissé faire ça. (...) C'est pas bon pour le pays. C'est pas pour nous: nous on a le cuir *comme ça*, on encaisse les coups", a développé Jean-Luc Mélenchon.

Et l'ancien sénateur socialiste de mettre en cause un pouvoir "plus impuissant, plus pusillanime, plus évanescent que ne l'étaient les gouvernements de la IVe République", en rappelant "que tout ça s'est effondré". "Je vous mets au défi de trouver une ligne de moi, un discours, une image, qui soit autre chose, sur la question de la laïcité, qu'une défense intraitable de ce principe", a-t-il insisté.

"Ça commence à bien faire. Je pourrais citer le nom de mes amis qui ont été assassinés en Algérie. Je pourrais vous renvoyer à tous les textes que j'ai écrits à l'époque, pour dire que quoi qu'il en coûte, personne ne devrait jamais faire alliance avec le FIS (Front islamique du Salut, parti islamiste algérien, NDLR), ni supporter quelque compromis que ce soit", s'est défendu Jean-Luc Mélenchon.

"Je ne suis pas étonné que mes adversaires ne soient pas d'accord avec moi, mais j'adjure qu'on parle sur des faits, sur des bases sérieuses, pas sur des accusations lancées en l'air", a-t-il conclu.

Article original publié sur BFMTV.com