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INTERVIEW. "En 2050, le bio sera généralisé, l'ultratransformé aura disparu"

Véronique Pardo est anthropologue et directrice de l'Observatoire Cniel des habitudes alimentaires (Ocha). Elle répond aux questions de Sciences et Avenir concernant la globalisation de l'alimentation mais aussi l'évolution des pratiques alimentaires des consommateurs.

Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir - Les Indispensables n°205 daté avril/ juin 2021.

Véronique Pardo est anthropologue et directrice de l'Observatoire Cniel des habitudes alimentaires (Ocha).

Sciences et Avenir : Allons-nous vers une globalisation de l'alimentation ?

Véronique Pardo : Absolument pas ! Aujourd'hui, on trouve évidemment une alimentation standardisée, de type fast-food , dans les grands centres urbains, mais elle n'est pas accessible à tous, notamment dans les pays émergents. Et des recherches ont révélé qu'en Asie, Afrique et Amérique latine, de nombreuses initiatives naissent dans les grandes villes en réaction à cette globalisation. En Afrique, notamment, on constate que des plats typiques des zones rurales, pour certains habituellement confectionnés en période de disette avec le peu d'ingrédients disponibles, sont "revisités" et vendus dans les grandes villes, où ils deviennent à la mode. Au Burkina Faso, par exemple, des femmes cuisinent des plats sans viande, à base de légumes verts en sauce, et créent des entreprises pour les vendre à un public citadin plus "occidentalisé". On réinvente donc la façon de manger, en réadaptant des cuisines traditionnelles.

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Qu'est-ce qui préoccupe le plus le consommateur ?

Depuis 2016, je mène, avec le sociologue Jean-Pierre Poulain, l'étude InquietAlim, qui étudie les inquiétudes alimentaires en France. Au premier rang de celles-ci, d'après les résultats les plus récents : les additifs ou conservateurs, et d'une manière générale tous les aliments ultratransformés. Autre préoccupation : les intrants de l'agriculture et tout ce qui est vu comme "chimique". Mais l'agriculture évolue : en 2050, le critère de choix ne sera peut-être plus le bio, qui sera généralisé, mais la moindre transformation des produits. On peut imaginer que les produits ultratransformés disparaîtront des rayons de nos épiceries.

Les pratiques alimentaires vont-elles évoluer, elles aussi ?

Cette question est complexe car il y a d[...]

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