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Inondations, dômes de chaleur : "Il faut relever les exigences dans la lutte contre le changement climatique"

Céline Guivarch et Christophe Cassou sont tous les deux chercheurs sur le changement climatique et auteurs principaux du 6ème rapport d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Pour Sciences et Avenir, ils reviennent sur les phénomènes météorologiques extrêmes récents, leurs liens avec le changement climatique et les solutions d’adaptation et d’atténuation.

Sciences et Avenir : Est-ce que l’intensité des précipitations à l’origine des inondations récentes en Belgique et en Allemagne est liée au dérèglement climatique ?

Christophe Cassou : Il est maintenant clairement établi que le changement climatique augmente l’occurrence et l’intensité des évènements extrêmes, que ce soit les précipitations diluviennes ou à l’opposé les sécheresses, car le changement climatique perturbe de manière profonde tout le cycle de l’eau. La quantité de vapeur d’eau que peut contenir l’atmosphère est dépendante de sa température. Cette quantité est régie par la relation de Clausius-Clapeyron, une loi physique qui détermine les équilibres entre les états solide, liquide et gazeux d’une molécule, en l’occurrence ici la molécule d’eau. Un réchauffement de 1oC conduit à une augmentation de 7% d’humidité selon cette loi universelle, et c’est ce que nous observons. Une atmosphère qui contient plus de vapeur d’eau peut potentiellement engendrer plus de précipitations quand les conditions météo sont favorables à la pluie. On enregistre aujourd’hui une augmentation de 2 à 3% de précipitation en moyenne, mais pour les événements de pluie intense cumulée sur quelques jours (comme sur le Benelux et l’Allemagne en ce mois de juillet 2021), la hausse est de l’ordre de 7-8%. Quant aux précipitations dites horaires qui sont associées aux gros orages ponctuels, on note une augmentation comprise entre 10 et 14% en moyenne sur les récents épisodes, ce qui est considérable et conduit à des impacts très importants et une augmentation systémique des risques.

Comment ce phénomène météorologique s’est-il formé ?

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Christophe Cassou : Aux latitudes tempérées, la plupart des évènements extrêmes, qu’ils soient de nature thermique (canicule ou vague de froid) ou hydriques (pluie diluvienne), sont liés à la circulation atmosphérique. A ces latitudes, il existe un tube de vent d’ouest appelé courant-jet et que l’on trouve à 10-12km d’altitude environ. C’est comme une riv[...]

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