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L'inflation basse dans la zone euro met la pression sur la BCE

L'INFLATION EN ZONE EURO

par Jan Strupczewski et John O'Donnell

BRUXELLES (Reuters) - L'inflation dans la zone euro est restée inchangée en août, en hausse de 0,2% sur un an, ce qui souligne la fragilité de l'économie dans l'union monétaire et invite la Banque centrale européenne à signifier aux marchés sa volonté de faire davantage pour soutenir l'activité.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une progression moindre, de 0,1%, en raison notamment des pressions à la baisse exercées par le recul des prix de l'énergie.

Ces derniers ont chuté de 7,1% alors que ceux des produits alimentaires non transformés ont progressé de 2,3%, montrent les données en première estimation publiées lundi par Eurostat.

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Hors énergie et produits alimentaires non transformés, ce que la BCE qualifie d'inflation de base, la hausse des prix dans la zone euro a été de 0,9% sur un an en août, comme en juillet,

La BCE s'appuie sur cette inflation de base pour affirmer que son programme de rachat massif de dette du secteur public (assouplissement quantitatif, QE) porte ses fruits.

L'inflation dans la zone euro n'en demeure pas moins proche de zéro et bien loin de l'objectif défini par l'institut de Francfort d'une hausse des prix légèrement inférieure à 2%.

"La BCE doit revoir à la baisse ses prévisions d'inflation, il ne peut en être autrement", estime Carsten Brzeski, économiste chez ING. "La BCE va préparer les marchés en leur faisant part de sa volonté à augmenter ses efforts".

Reste à savoir comment. Interrogés la semaine par Reuters sur l'existence d'alternatives au QE, 34 analystes sur 46 ont répondu par la négative. Les autres ont souvent proposé des solutions politiquement compliquées, comme le rachat d'actions, ou vagues, comme la "communication avancée".

Si la BCE, dont le conseil des gouverneurs se réunit jeudi, n'a pas de pression dans l'immédiat, elle doit cependant signifier sa volonté d'agir.

Elle a commencé à le faire la semaine dernière par la voix de son économiste en chef, Peter Praet.

"L'évolution de l'économie mondiale et des marchés de matières premières a accru le risque baissier sur la capacité à atteindre durablement une inflation vers 2%", a dit ce membre du directoire de la BCE en marge d'une conférence.

"Le Conseil des gouverneurs surveillera attentivement toute information nouvelle", a-t-il ajouté. "Il ne doit y avoir aucune ambiguïté sur la volonté et la capacité du Conseil des gouverneurs à agir en cas de besoin."

La BCE doit en outre tenir compte des turbulences sur les marchés chinois qui pourraient accentuer la baisse des cours des ressources de base et donc augmenter les risques déflationnistes.

(Bertrand Boucey et Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)