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Inflation : pourquoi les prix des produits alimentaires ne baissent pas ?

(Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images)
(Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images) (THOMAS SAMSON via Getty Images)

Alors que le prix des produits des matières premières a reculé, celui des produits alimentaires reste toujours très haut pour les consommateurs. Comment l’expliquer ?

Michel-Édouard Leclerc l’a affirmé mercredi au micro de BFM : "On va casser le taux d’inflation" en octobre, novembre, décembre, pour passer "de 8-9% d’inflation annuelle dont 7% sur l’alimentaire à moitié moins". "C'est l'effet du retournement des marchés de matières premières, qui n'augmentent plus", a détaillé le patron des centres Leclerc tout en précisant qu'on "ne reviendra jamais au prix d'avant". Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a prévu de réunir les distributeurs ce jeudi pour discuter du sujet.

D’après un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publié le 15 mars, les prix des produits alimentaires ont augmenté en moyenne de 14,8% entre février 2022 et février 2023. La hausse du prix atteint 23,3% pour les légumes frais, 19,4% pour les fromages, 15,4% pour la viande et 14,4% pour le pain et les céréales. Cette explosion des prix s’explique par le rétablissement des chaînes de production et de distribution post-covid, mais aussi par les difficultés d’approvisionnement corrélées à la guerre en Ukraine qui ont eu un gros impact sur le prix des matières premières.

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Cependant, les derniers chiffres publiés le 5 mai par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) montrent que la situation s’est améliorée ces derniers mois. Les cours mondiaux des produits alimentaires de base ont reculé au total de 20% par rapport à avril 2022. Une bonne nouvelle qui ne se reflète pas directement sur les prix des produits en rayon. La baisse n’est d’ailleurs pas attendue pour tout de suite. Dominique Schelcher, le président de Système U, s’attend à une inflation comprise "entre 23% et 25% sur l’alimentaire d’ici à la fin de juin". Pourquoi un tel décalage ?

Le modèle des négociations des contrats

Le modèle de négociations avec la grande distribution est directement pointé du doigt. Les producteurs sont en effet liés aux distributeurs par des contrats négociés une fois par an. L’objectif est de protéger les distributeurs et les consommateurs des variations de prix à la hausse comme à la baisse. Mais "si entre temps les cours baissent, on ne peut pas répercuter la baisse des prix", explique le président de Système U à TF1.

Les cartes pourraient être rebattues cette année avec la mise en place de deux négociations, comme le souhaite le ministère de l’Économie. Cela avait déjà été le cas en 2022, explique Le Monde. Les industriels avaient renégocié les contrats en cours d’année pour faire face à la hausse du prix des matières premières après le début de la guerre en Ukraine.

Pour l’heure, ils jugent la renégociation prématurée. "Si vous avez acheté des matières premières à un prix élevé, et que vous les avez dans vos stocks pendant un, deux ou trois mois, vous ne pouvez pas accélérer le phénomène de sortie de vos stocks. Ce serait suicidaire de baisser les prix", justifie l’Association nationale des industries alimentaires. Même en imaginant que les acteurs acceptent de se remettre à la table des négociations, la répercussion sur les prix mettrait deux à trois mois à se mettre en place en fonction du renouvellement des stocks.

Mais le prix des matières premières n’est pas la seule donnée de l’équation. L’énergie pour le stockage, pour le transport ou le prix de l’emballage sont aussi à prendre en compte. "Même si les coûts d'énergie ont baissé ces dernières semaines, sur le long terme on va avoir des hausses du prix de l'énergie assez importantes, ce qui peut expliquer un prix plus élevé en magasin", précise par exemple Émilie Dubuc, consultante chez Alixpartners, à TF1.

VIDÉO - Inflation : pourquoi la hausse des prix va se poursuivre sur les produits alimentaires ?