"Industrie verte": le plan du gouvernement pour palier le manque criant d'ingénieurs en France

Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Dans le cadre du projet de loi "industrie verte", le gouvernement prévoit d'accélérer sur le front de la formation des ingénieurs et des techniciens, trop peu nombreux sur le marché du travail. Il se fixe un objectif: "50.000 ingénieurs seront diplômés par an d’ici la fin du quinquennat".

Comment réindustrialiser l'Hexagone et faire de la France "la championne de l'industrie verte en Europe", alors que dans tous les secteurs les ingénieurs manquent à l'appel? Le gouvernement a apporté un début de réponse à cette question cruciale lors de la présentation du projet de loi sur l'industrie verte en conseil des ministres, le 16 mai. Défendu par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Christophe Béchu, ministre de la Transition Écologique, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, le texte fixe un objectif: "50.000 ingénieurs seront diplômés par an d’ici la fin du quinquennat".

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Il y a urgence. Seuls 42.800 ingénieurs ont été diplômés en 2019, selon les chiffres de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (Cdefi). Or, rien que dans l'industrie et l'informatique, il pourrait manquer 54.000 ingénieurs à l’horizon 2030.

Places supplémentaires en écoles des Mines-Télécom et dans les IUT

Pour y remédier, plusieurs solutions sont avancées :

  • Une hausse de 22% des places en écoles des Mines-Télécom. "Pour répondre aux besoins de l’industrie verte, les écoles d’ingénieurs sous tutelle de Bercy, l’institut Mines-Télécom et Mines Paris vont renforcer leurs formations autour des enjeux de la décarbonation, de l’énergie et de l’économie circulaire et augmenter fortement leur nombre d’élèves formés chaque année, avec 2.300 élèves supplémentaires à l’horizon 2027", est-il expliqué.

  • Féminisation des effectifs en écoles des Mines-Télécom. "Les écoles des Mines-Télécom s’engagent à ce que 28% de leurs étudiants soient des femmes d’ici à 2030, contre 20% actuellement."

  • Ouverture de places supplémentaires dans les IUT, licences professionnelles, formations en master et doctorats scientifiques. "Il s’agira de développer et proposer de nouvelles offres de formation en lien avec les besoins des entreprises en termes de transition écologique et de décarbonation[...]

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