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En Inde, Modi soupçonné de vouloir enterrer l’affaire des Rafale

PHOTO Adnan Abidi/REUTERS

C’est la stupeur en Inde. En moins de quarante-huit heures, les deux principaux dirigeants du Central Bureau of Investigation (CBI), le FBI du sous-continent, se sont livrés un combat fratricide en s’accusant réciproquement de corruption, à la suite de quoi le gouvernement Modi les a “mis en congé”, dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 octobre. Officiellement, Alok Verma et Rakesh Asthana sont soupçonnés d’avoir fait traîner, pour ne pas dire enterrer, des dossiers qui secouent le pays depuis plusieurs années, comme la fuite du patron de Kingfisher Airlines après sa mise en faillite ou les pots-de-vin versés par Agusta Westland pour obtenir un marché d’hélicoptères auprès de l’armée indienne.

“La grande question est de savoir si le gouvernement avait le pouvoir d’agir ainsi et la réponse est non”, souligne The Hindustan Times dans son édition du 25 octobre : le patron du CBI est nommé par un comité composé du Premier ministre, du chef de l’opposition et du président de la Cour suprême, et “seul ce comité peut donc le démettre de ses fonctions”. En faisant le ménage précipitamment, au milieu de la nuit, l’exécutif “ravive les accusations” qui étaient déjà portées contre lui sur sa propension à ne pas respecter l’indépendance de la justice : il veut “la guerre avec le CBI”, estime The Indian Express.

Le numéro un de l’agence, Alok Verma, a aussitôt porté l’affaire devant la Cour suprême, laquelle a la lourde responsabilité de déterminer si cette crise au sommet laisse présager “de sombres heures” ou s’il s’agit d’une simple “affaire de personnes”. En tous les cas, déclare The Times of India, celui qui a été nommé par Narendra Modi pour assurer l’intérim a “le job de policier enquêteur le moins enviable du monde”. Il lui revient en effet de redorer le blason d’une institution qui vient de perdre tout crédit et qui mériterait d’être rebaptisée “Comique Bureau des Intrigues”.

Le site d’information The Wire prend quant à lui la question très au sérieux, en avançant que si Alok Verma a été “viré à 2 heures du matin”, c’est parce qu’il avait récemment “ouvert une enquête préliminaire contre le gouvernement Modi” à propos du fameux contrat des Rafale de Dassault Aviation, que l’opposition, incarnée par le parti du Congrès, estime avoir été truqué pour servir les intérêts d’un milliardaire proche du Premier ministre indien : “Ce dernier et son conseiller le plus proche, Ajit Doval, chargé de la sécurité nationale, ont probablement considéré que l’intérêt de Verma pour le Rafale était dangereux.” Cela a semble-t-il été “le principal déclencheur du renvoi du directeur du CBI”, selon The Wire.

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