Inégalités de revenus en France : pourquoi certains s'en sortent mieux que d'autres
EDITORIAL - La concentration des revenus, la mobilité des revenus et le risque de revenus sont des éléments à étudier de près pour imaginer une politique qui réponde aux aspirations d'égalité et de sécurité économique de tous les citoyens.
Dans le paysage complexe de l'économie française, trois éléments méritent une attention particulière : l'inégalité des revenus, la mobilité des revenus et le risque de revenus. Comprendre ces trois facettes de la réalité économique est essentiel pour élaborer une politique qui réponde aux aspirations d'équité et de sécurité économique de tous les citoyens.
Dans une nouvelle étude (Anatomy of Inequality and Income Dynamics in France), Philippe Aghion (éditorialiste à Challenges), Vlad Ciornohuz, Maxime Gravoueille et moi-même nous sommes plongés dans les déclarations de revenus de tous les individus et ménages français, afin de suivre l'évolution de leurs revenus au fil du temps.
Les disparités régionales sont grandes, tant en termes de chances de mobilité sociale que de risques.
Le premier constat est frappant: la distribution des revenus est très inégale. Sur la période 2006-2017, le 1% des individus les plus riches représentaient 6% des revenus, autant que les 20% les plus pauvres. Les individus dans la moitié inférieure de la distribution des revenus perçoivent environ un quart de tous les revenus. Ce constat est similaire pour chaque classe d'âge, bien que la concentration des revenus dans le haut de la distribution augmente avec l'âge.
Disparités de revenus et mobilité sociale
Cependant, il existe de très grandes différences de revenus moyens entre les régions. Alors que la grande majorité des départements français ont un revenu annuel moyen par individu entre 17.000 et 20.000 euros, celui des habitants de Paris et ses banlieues ouest est supérieur à 30.000 euros.
L'analyse de la composition des revenus révèle une grande disparité entre le bas, le milieu et le haut de la distribution des revenus. Au milieu, plus de 95% des revenus proviennent des salaires et des revenus du travail. En revanche, dans le haut, la part des revenus du capital et des revenus non salariés augmente.
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