Immobilier: pourquoi il sera toujours difficile d'emprunter en 2023

Financer un bien revient de plus en plus cher avec la hausse du coût du crédit. Dans des proportions telles que le contexte de cette année 2023 peut remettre en cause des projets d'emprunt.

Ceux qui se sont lancés dans un projet d'achat immobilier doivent être vigilants: les taux d'intérêt augmentent sans discontinuer depuis plus d'un an. Selon les calculs du courtier Pretto, pour un prêt de 300.000 euros sur vingt ans, il faut gagner près de 100 euros de plus par mois pour compenser la hausse de 0,2 point du taux moyen constatée entre avril et mai.

Aussi, pour ceux dont le salaire est resté stable, cela signifie que le montant qu'ils peuvent emprunter pour financer leur projet est moins important, ce qui peut donc le remettre en cause. Une des alternatives consiste à réunir un apport personnel plus important: selon le courtier Meilleurtaux, l'apport moyen est passé de 35.000 euros au premier trimestre 2019 à 59.000 euros au premier trimestre 2023!

Selon les calculs du courtier Pretto, pour un prêt de 300.000 euros sur vingt ans, il faut gagner près de 100 euros de plus par mois pour compenser la hausse de 0,2 point du taux moyen constatée entre avril et mai.

La hausse des taux devrait encore se poursuivre, tandis que les banques ont déjà largement levé le pied sur la production de crédit, compte tenu des problématiques de taux d'usure et de normes prudentielles.

Alors que la Banque centrale européenne (BCE) a une nouvelle fois relevé ses taux directeurs de 25 points de base le 10 mai, sa présidente Christine Lagarde a laissé entendre qu'elle continuerait d'augmenter les taux, face à l'inflation jugée toujours trop élevée.

En conséquence, "avec la hausse du taux de dépôt à 3,25%, taux auquel elles sont rémunérées lorsqu'elles placent leur argent à la BCE, les banques sont moins incitées à prêter", pointe Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.

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Volumes en baisse

Ensuite, si les taux d'usure (taux plafond réglementé au-delà duquel les banques n'ont pas le droit de prêter) ont été remontés au 1er mai à 4,52% pour les emprunts sur 20 ans et plus, "les hausses de taux sui[...]

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