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Hermès va investir à Hong Kong, malgré la crise

Hermès voit sa croissance organique atteindre 9,7% au deuxième trimestre, grâce notamment à la poursuite d'une très forte dynamique au Japon. /Photo d'archives/REUTERS/Philippe Wojazer

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Hermès pense accroître ses investissements à Hong Kong et Macao, malgré la crise qui frappe les ventes de produits de luxe dans les deux villes depuis un an, et estime que la rentabilité du groupe sera davantage impactée par les effets de change que par la baisse des ventes dans cette partie du monde.

Alors que l'industrie du luxe est frappée par la chute du tourisme chinois dans l'ancienne colonie britannique - nourrie par des tensions politiques avec Pékin - Hermès ne voit pas la situation se détériorer durablement.

"Nous pensons que la situation va rester difficile pendant encore un an. Hong Kong reste un marché très important, dans lequel nous pensons investir", a déclaré à Reuters Axel Dumas.

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Hong Kong pèse pour environ 10% des ventes du luxe en moyenne et constituait, jusqu'à la mi-2014, le marché le plus rentable du secteur grâce à une fréquentation et un taux ventes au mètre carré inégalés.

Le recul de Hong Kong et Macao a pesé sur les ventes d'Hermès en Asie (hors Japon), où elles ont ralenti la cadence (+6% au deuxième trimestre), tandis que la Chine continentale a signé une croissance à deux chiffres, portée par l'ouverture de la "maison" de Shanghai en septembre 2014.

Axel Dumas a précisé qu'il était trop tôt pour évaluer l'impact de la chute de la Bourse de Shanghai sur ses ventes.

Comme ses concurrents, Hermès voit la baisse de ses ventes à Hong Kong et Macao en partie compensée par un report des touristes chinois vers le Japon, Taïwan et la Corée du Sud.

Sa croissance organique a ainsi grimpé de 26,5% au Japon au deuxième trimestre.

AJUSTEMENTS DE PRIX

Le groupe a procédé à quelques ajustements de prix avec une baisse de 10% en Suisse et certaines baisses "non significatives", aux dires d'Axel Dumas, en Chine.

Le sellier, qui a relevé ses prix en début d'année (+9% au Japon et +4% en Europe) n'est pas aussi touché que ses concurrents par le développement du marché "gris" de la revente, induit par des écarts de prix pouvant attendre 70% entre l'Europe et l'Asie.

Sa production limitée, ses listes d'attentes sur certains sacs emblématiques et sa forte attractivité le protègent davantage de l'explosion de ce marché parallèle hautement nuisible à l'image des marques.

Hermès, qui signe encore une fois une des meilleures performances du luxe, a accéléré le pas au deuxième trimestre grâce au Japon et à la maroquinerie, sa division phare.

Ses ventes ont progressé de 9,7% à taux de change constants, après une hausse de 8% du premier trimestre, s'inscrivant dans le haut de la fourchette de 8% à 10% attendue par les analystes,

La maroquinerie, portée par la montée en puissance des derniers ateliers de fabrication en Isère et en Charente, a vu sa croissance atteindre 14,9%.

Les tendances restent solides en Europe et aux Etats-Unis, avec des progressions respectives de 9% et 10,9%.

Hermès a confirmé que sa rentabilité opérationnelle serait en léger repli au premier semestre en raison de la baisse de l'euro et de ses couvertures de changes.

Plus que le recul de Hong Kong, "le vrai impact sur la rentabilité ce sera l'effet devises", a relevé Axel Dumas.

Dans un environnement devenu plus difficile pour le luxe, également aux prises avec la chute du tourisme russe, le sellier a aussi confirmé prévoir une croissance organique de 8% à moyen terme après avoir revu en baisse sa prévision.

Ses ventes ont totalisé 1,177 milliard d'euros, signant une progression de 22,2% en données publiées.

(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)