Le HawkEye, cet avion de guet aérien méconnu du porte-avions Charles de Gaulle
REPORTAGE - Méconnu mais indispensable, cet avion de guet aérien et de commandement est un maillon essentiel du groupe aéronaval, grâce à ses capacités de détection et de commandement.
Dans la nuit sombre et douce de la Méditerranée orientale, un bourdonnement se rapproche du pont du Charles de Gaulle. Ce 17 décembre au soir, quelque part au nord de Port-Saïd (Egypte), un avion de guet aérien et de commandement aéroporté E-2C HawkEye s’apprête à apponter sur le porte-avions français. Dans un vacarme assourdissant, l’appareil touche la piste et accroche sans problème le brin d’arrêt, qui le stoppe en à peine une seconde. Les deux hélices ne sont pas encore arrêtées que le bout des ailes est déjà replié automatiquement pour gagner de la place. Direction le hangar de maintenance, par un des énormes ascenseurs extérieurs du "Charles". Les techniciens passeront une bonne partie de la nuit à chouchouter l’appareil. Le porte-avions n’en embarque que deux (sur les trois avions de la flotte française), toute indisponibilité serait problématique.
Bien moins connu que les chasseurs Rafale Marine embarqués, le HawkEye est pourtant un appareil essentiel au groupe aéronaval (GAN) autour du Charles de Gaulle. Cet avion-radar développé par l’américain Northrop Grumman, doté d’un radome (ou rotodome) qui lui donne sa silhouette caractéristique, sert à la fois à surveiller l’espace aérien et maritime autour du porte-avions et à détecter et poursuivre des cibles aériennes jusqu’à 500 km de distance. "En faisant voler l’avion au centre de la France, on pourrait surveiller une zone allant de l’Espagne à la Belgique", résume le lieutenant de vaisseau Emilien, responsable tactique aéronautique (TACAE) au sein de la flottille 4F, l’unité basée à Lann-Bihoué (Morbihan) qui opère les trois HawkEye de la marine. L’appareil peut également mener des opérations de commandement aéroporté, et servir de relais de communications.
Conditions spartiates
Ces capacités font de l’E-2C un actif indispensable au GAN, souvent le premier à être catapulté, et le dernie[...]
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