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Rémy Cointreau sort du tunnel chinois et vise une acquisition

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Rémy Cointreau, qui a vu ses résultats annuels portés par le décollage des ventes de cognac aux Etats-Unis, anticipe un retour à la croissance de ses ventes en Chine cette année et pourrait annoncer prochainement l'acquisition d'une "petite pépite" à fort potentiel de développement.

Le groupe a dégagé un résultat opérationnel courant en croissance de 6% à taux de changes constants à l'issue de l'exercice clos le 31 mars 2016 et sa directrice générale s'est dit "à l'aise" avec le consensus d'analystes pour 2016-2017 qui anticipe une croissance organique de 8%.

Valérie Chapoulaud-Floquet a toutefois averti, lors d'une conférence consacrée aux résultats, que l'année avait "bien démarré", mais que la croissance serait moins importante au premier semestre qu'au second.

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Le cognac Rémy Martin, principal centre de profit du groupe, a renoué avec la croissance en 2015-2016 grâce à un repositionnement réussi aux Etats-Unis tandis qu'en Chine continentale, il voit la fin du tunnel après trois ans de baisse pour cause de mesures anti-corruption.

"Notre chiffre d'affaires a été encore légèrement négatif en Chine pour l'exercice écoulé, mais nous devrions être positifs cette année", a déclaré à Reuters Valérie Chapoulaud-Floquet.

Rémy Cointreau a opéré d'importants changements d'organisation et de distribution en Chine, où il pousse son "Club", un cognac vendu autour de 80 euros, relais des catégories les plus chères (XO) laminées par la crise.

Par ailleurs, l'emblématique Louis XIII, ultra haut de gamme à plus de 2.500 euros, "repart sur une tendance intéressante", récoltant les fruits des diners privés organisés pour promouvoir ces flacons d'exception.

L'AFRIQUE, FORT POTENTIEL

A la peine en Chine, Rémy Cointreau, comme ses concurrents Hennessy (LVMH) et Martell (Pernod Ricard), a fait porter l'effort aux Etats-Unis, devenus son premier marché avec 38% de ses ventes.

Il profite de l'engouement des consommateurs américains pour les alcools bruns, très prisés dans les cocktails, et du succès de son cognac 1738 Accord Royal, une variété intermédiaire entre le "VSOP" et le "XO" vendue environ 60 dollars.

Pour doper sa croissance, le groupe mise sur le renforcement de son positionnement haut de gamme - les bouteilles à plus de 50 dollars qui comptent pour 49% des ventes doivent atteindre 60% à 65% à moyen terme - mais aussi sur de petites acquisitions, comme le whisky Bruichladdich ou le gin The Botanist, dont les ventes décollent, aux dires de la dirigeante.

"J'espère annoncer des choses dans les mois qui viennent", a-t-elle dit à Reuters, évoquant une "petite pépite haut de gamme, complémentaire du portefeuille et à vocation mondiale".

Le groupe table aussi sur l'Afrique, qui pèse pour moins de 10% des ventes de la région Europe-Afrique-Moyen Orient, mais dont la part pourrait atteindre 15% à 20% à moyen terme.

Le résultat opérationnel 2015-2016 a progressé de 14,4% en données publiées à 178,4 millions d'euros, un chiffre proche des attentes, pour une marge en hausse de 80 points à 17,0% grâce à un meilleur "mix" et un contrôle renforcé des coûts.

En Bourse, malgré des chiffres jugés solides, le titre lâche 3,92% à 73,74 euros sur des prises de bénéfices. La valeur a grimpé de plus de 16% depuis le début de l'année et ses multiples atteignent 29,3 fois les résultats estimés 2017-2018, un niveau supérieur à ceux d'Hermès, la mieux valorisée des valeurs du luxe.

Pernod Ricard, toujours à la peine sur le cognac et pénalisé par la chute de son whisky en Chine, cède quant à lui plus de 7% depuis janvier et se traite sur des multiples de 17,7, quand ceux du britannique Diageo sont de 19,4.

Rémy Cointreau s'est fixé pour objectif de retrouver une rentabilité opérationnelle de 18% à 20% d'ici à 2019-2020, après un sommet à plus de 30% atteint en 2012-2013 avant que les mesures anti-corruption de Pékin ne laminent le marché chinois.

(Edité par Jean-Michel Bélot)