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Hausse de la CSG, baisse des cotisations salariales : changements et conséquences

AFP
AFP

C’est la promesse de campagne faite par Emmanuel Macron, pour faire évoluer les salaires. Voici les conséquences d’une telle mesure, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018.

Diminuer les cotisations payées par les salariés pour augmenter le salaire net. C’est la promesse faite par Emmanuel Macron durant la campagne, et qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2018.

Concrètement, les cotisations sociales vont diminuer alors que la CSG (contribution sociale généralisée) va augmenter.

Une hausse du salaire net

Pour mieux comprendre les conséquences de cette mesure, il faut rappeler que notre système de protection sociale est financé aux deux tiers par les cotisations sociales. Ce qui veut dire que les assurances maladie, chômage, sont financées par les cotisations payées par les employeurs, mais aussi les salariés. Leur montant est indiqué sur les fiches de paie.

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Emmanuel Macron souhaite diminuer le montant de ces cotisations, pour que le salarié touche un salaire net plus important. Pour compenser, il souhaite augmenter la CSG. Cette contribution est payée par tous, et pas seulement les salariés. Elle concerne l’ensemble des revenus des personnes résidant en France, c’est-à-dire les retraites, les allocations chômage, les revenus fonciers…

+ 22 euros pour un Smic

Il y a donc plus d’individus payant la CSG que de ceux payant des cotisations sociales. Emmanuel Macron estime qu’un point de CSG rapporte “à peu près deux fois plus qu’un point de cotisation sur les salaires”. Il souhaite augmenter la CSG de 1,7 point pour compenser la suppression des cotisations salariales maladie (0,75%) et chômage (2,4%) pour les salariés du secteur privé.

Conséquence, à partir du 1er janvier 2018, un salarié au Smic aura une hausse net de 22 euros de son salaire mensuel. Un salarié touchant 2 000 euros bruts aura une hausse de 30 euros nets et un salarié à 5 000 euros bruts une hausse de 74 euros.

Les retraités et indépendants lésés ?

Autre conséquence, indirecte, pour les travailleurs non salariés, qui ne payent pas de cotisations salariales et qui ne bénéficieront pas de cette hausse. Durant la campagne, Emmanuel Macron a toutefois promis une mesure équivalente. Les retraités sont également lésés, puisqu’ils payent la CSG mais pas de cotisations salariales. Ils ne subissent donc que la hausse de 1,7%.

Emmanuel Macron a toutefois précisé que seront exonérés de cette hausse les retraites inférieures à 10 996 euros annuels, qui bénéficient déjà d’une exonération de CSG, et celles sous 14 375 euros annuels, qui auront un taux réduit. En revanche, toutes les retraites supérieures à 1.200 euros par mois seront touchées. Par exemple un retraité à 1.500 euros bruts mensuels perdra 25 par mois, en raison de la hausse de la CSG.

L’inquiétude de Gérard Filoche

Des propositions qui suscitent l’inquiétude de certains dirigeants politiques. Dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, dénonce “la plus terrible attaque contre nos salaires de toute notre histoire” et accuse Emmanuel Macron de “supprimer le salaire brut”.

Il explique l’importance à ses yeux de ce salaire brut. Il rappelle que “le salaire brut vous permet de faire face à tous les aléas de la vie, quand vous avez besoin de logement, quand vous êtes en charge de famille…”.

Court terme contre long terme ?

Selon Gérard Filoche, cette mesure annoncée est dangereuse. “Ils baissent le haut de la feuille de paie en faisant croire qu’ils augmentent le bas de celle-ci. C’est un coup de bonneteau”.

Certains s’alarment également d’une vision à court terme du président. Pour eux, il veut séduire en augmentant le salaire net des salariés, sans qu’ils ne voient les conséquences à long terme, notamment en terme de protection sociale, dont le financement et l’existence même serait menacée.