Guillaume Pepy : "Le dimanche est une journée à inventer"
Guillaume Pepy a dit oui. Lui, un des meilleurs "clients" des médias dans la catégorie PDG. Un des plus connus aussi. Des cheveux blancs coupés très court, un sourire qui s'ouvre sur les dents de la chance et une audience maximale pendant onze ans et demi en tant que patron de la SNCF, quittée le 31 octobre 2019. Il a dit oui pour parler de ses dimanches. Et fendre enfin l'armure qui le protège? Pas si vite. "On ne parlera pas de ma vie privée", prévient-il. Du dimanche et rien d'autre. Un jour longtemps honni, subi. "Celui des croyants a un but ; pour les autres, c'est une journée à construire, pose-t‑il. Enfant, c'était pour moi le jour des révisions avant le redouté lundi. A la SNCF, celui où je préparais ma semaine."
Membre d'une fratrie de quatre, Pepy a grandi dans une famille parisienne "post-soixante-huitarde assumée" où les enfants étaient sommés d'être autonomes. "Après les devoirs, je faisais des incursions dans la grande bibliothèque de mes parents et j'essayais de lire les histoires d'amour tristes d'Alberto Moravia ou des œuvres de Julien Green dont je comprenais un mot sur deux, mais en me disant que j'allais grandir plus vite", raconte-t‑il. Dans sa nouvelle vie, les dimanches sont nettement plus ouverts. "Je bosse toujours mais différemment et, surtout, c'est une journée que j'ai plaisir à inventer pour apprendre des choses nouvelles."
Cahiers noirs
L'ex-premier cheminot de France, 62 ans, s'est empressé de combler son agenda et de noircir de nouveaux carnets...