Guerre en Ukraine: ces patrons français baroudeurs qui reconstruisent le pays
Un an d'offensive russe en Ukraine. C'est l'avant-garde française de la reconstruction de l'Ukraine. Patrons de PME, architectes, cabinets d'ingénierie... Ils sont déjà sur place en train de lancer des chantiers. Alors que nos grands groupes et nos institutions publiques font preuve de beaucoup de prudence, voire de frilosité.
Scène étonnante. A Kiev, en cette fin janvier, dans un espace de coworking moderne, les habitants d’un immeuble détruit par les combats assaillent de questions les promoteurs de leur futur logement. Sur le type de chauffage, la présence de garages ou la sécurisation de la route. Alors que des missiles continuent de frapper la capitale, les participants s’écharpent sur les moindres détails de leur quartier reconstruit. Sans déstabiliser le coordinateur du projet, Bart Gruyaert, un Belge marié à une Ukrainienne, fin connaisseur du pays.
"Les Ukrainiens sont exigeants et impatients. Beaucoup leur font des promesses. Nous, on est fiers d’avoir démarré en un temps record." En effet, à Hostomel, à une trentaine de kilomètres de Kiev, ce projet de Neo-Eco, une PME du nord de la France, est déjà lancé comme l’atteste la pelleteuse en train de démolir les restes d’un immeuble.
Immeubles éventrés, voitures calcinées, vitres brisées…Ce quartier de l’aéroport militaire porte encore les stigmates de la bataille féroce des premiers jours de l’invasion russe, qui a vu l’armée ukrainienne perdre puis reconquérir ce lieu hautement stratégique. Mais les experts de Neo-Eco, spécialistes du recyclage, sont à pied d’œuvre pour traiter les 50.000 tonnes de matériaux puis reconstruire 450 appartements. Et ces entrepreneurs baroudeurs, qui participent aussi à la reconstruction du port de Beyrouth, ont bien d’autres projets immobiliers dans les tuyaux, ainsi que la construction d’une usine de ciment.
Des PME plus flexibles que les grands groupes
Ils sont en première ligne. Plusieurs PME françaises, industriels, architectes ou cabinets d’ingénierie sont déjà sur le front pour reconstruire Ukraine. Plus flexibles que les grands groupes, moins contraints par des règles de sécurité - des grandes entreprises interdisent à leurs cadres de se rendre physiquement dans ce pays en gue[...]
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