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Guerre en Ukraine : Medvedev menace la Cour pénale internationale d’une frappe aérienne

L’ancien président de Russie, Dmitri Medvedev, s’est lâché au sujet de la Cour pénale internationale, seulement quelques heures avant une rencontre importante entre Xi Jinping et Vladimir Poutine.
L’ancien président de Russie, Dmitri Medvedev, s’est lâché au sujet de la Cour pénale internationale, seulement quelques heures avant une rencontre importante entre Xi Jinping et Vladimir Poutine.

INTERNATIONAL - Il n’est plus à un dérapage près. L’ex-président russe risque de se faire taper sur les doigts après sa nouvelle sortie, alors que la Russie accueille en grande pompe le président chinois Xi Jinping sur son sol, pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine.

Pendant que Vladimir Poutine prépare l’accueil de son homologue chinois ce lundi 20 mars afin d’insuffler un « nouvel élan » aux relations sino-russes, l’ancien président russe Dmitri Medvedev n’a pas manqué de se faire remarquer avec une nouvelle sortie concernant le mandat d’arrêt émis contre Vladimir Poutine en fin de semaine dernière.

Après avoir comparé la Cour pénale internationale (CPI) et son mandat d’arrêt à du papier toilettes vendredi, Dmitri Medvedev a été moins tendre ce lundi en menaçant la juridiction internationale installée à La Haye (Pays-Bas) d’une frappe aérienne.

Après avoir qualifié la CPI de « merdique et inutile », l’ex chef d’État russe aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité de Russie a déclaré : « Le tribunal n’est qu’une misérable organisation internationale, pas la population d’un pays de l’OTAN. Ils ne déclencheront donc pas de guerre pour ça. Ils ont peur. Et personne ne le regrettera. Alors, citoyens juges, regardez bien le ciel… ».

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« Toutes les décisions stupides de l’ONU et d’autres structures éclateront au grand jour. Le sombre crépuscule de tout le système des relations internationales se profile à l’horizon. La confiance est épuisée », a lâché Dmitri Medvedev dans un message Telegram diffusé ce lundi matin. Peu avare en langage fleuri contre la CPI, il estime même que « l’épisode (…) qui a tué la crédibilité (…) de la cour concerne les crimes américains en Afghanistan et en Irak. La cour s’est chiée dessus et n’a rien pu faire ».

« Deux poids deux mesures »

La Chine s’était elle aussi montrée critique vis-à-vis du mandat émis vendredi par la CPI, avec toutefois plus de pincettes, en lui demandant d’éviter le « deux poids deux mesures » ce lundi.

Une réaction chinoise qui survient quelques heures seulement avant le début de la visite d’État de Xi Jinping en Russie, la première en près de quatre ans. « La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’État en vertu du droit international », a déclaré ce lundi Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, en réponse à une question sur le sujet.

L’institution doit « éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures », a-t-il souligné devant la presse, dans une référence aux autres interventions militaires ne donnant lieu à aucun mandat d’arrêt de chef d’État. Wang Wenbin était interrogé sur l’opportunité pour Xi Jinping de confirmer sa visite d’État en Russie malgré ce mandat d’arrêt international à l’encontre de Vladimir Poutine.

« La Chine maintiendra sa position objective et juste sur la crise ukrainienne et jouera un rôle constructif dans la promotion de pourparlers de paix », s’est contentée de commenter ce porte-parole de la diplomatie chinoise, peu de temps avant que le président chinois pose pied à terre en Russie.

Xi Jinping, à la sortie de l’avion qui l’a conduit ce lundi 20 mars en Russie, pour rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine.
Xi Jinping, à la sortie de l’avion qui l’a conduit ce lundi 20 mars en Russie, pour rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine.

Pour rappel, la Chine n’a pas condamné publiquement l’invasion russe en Ukraine et critique les États-Unis pour leurs livraisons d’armes à l’Ukraine ainsi que l’Otan pour n’avoir pas pris en compte les préoccupations russes en matière de sécurité. Mais Pékin conserve une part de neutralité assumée en continuant d’appeler au dialogue ainsi qu’au respect de l’intégrité territoriale de tous les États, y compris donc de l’Ukraine.

Enquête ouverte à Moscou contre la CPI

Dans le même temps, la Russie a annoncé ce lundi l’ouverture d’une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la Cour pénale internationale. Ces magistrats, dont le procureur de la CPI Karim Khan, « ont rendu des décisions illégales (visant à) arrêter le président de la Fédération de Russie et la commissaire aux droits des enfants », a indiqué le Comité d’enquête russe dans un communiqué.

« Une enquête pénale a été ouverte », est-il précisé.

Karim Khan, le procureur de la CPI, est ainsi visé aux motifs d’avoir « engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente, combinée à l’accusation illégale d’avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d’un État étranger ».

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