Guerre en Ukraine: et si Kiev misait sur des chars et mitrailleuses gonflables ?

Michal Cizek/AFP

Une contre-offensive ukrainienne se profile. Les Russes s'y préparent. Pour Kiev, il faut donc blinder sa stratégie d'attaque... au profit peut-être de matériels militaires gonflables. Une stratégie de la tromperie qui semble d'ailleurs avoir déjà fait ses preuves ces derniers mois.

Depuis plusieurs mois, la guerre en Ukraine s'est muée en guerre de position. De Kherson au sud à Bakhmout à l'est du pays, le front est clairement identifié. Malgré des bombardements sur le reste du pays, les lignes russes fortifiées sont la prochaine cible de l'Ukraine. Difficile encore de prévoir quand, mais une contre-offensive de Kiev est attendue. Une attaque massive ? Plusieurs attaques coordonnées ? Difficile également de savoir quelle forme celle-ci prendra. Ce qui est sûr, c'est que l'Ukraine doit saisir sa chance.

Lire aussiGuerre en Ukraine : la contre-offensive à venir de Kiev accumule les obstacles

La Russie est affaiblie par de grandes pertes militaires. Et les nouvelles convocations au service prendront plusieurs mois. Poutine ne peut donc pas remplacer ses dizaines de milliers d'hommes perdus au combat. Autre signe, et non des moindres: le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a menacé ce vendredi 5 mai de retirer à partir du mercredi 10 mai ses combattants de la ville de Bakhmout, à cause d'un manque de munitions qu'il impute à l'armée russe. Un ultimatum qui arrive après des semaines de tensions croissantes entre le groupe Wagner et l'armée de Poutine.

Le Kremlin dément évidemment toute tension au sein des forces russes, mais une telle occasion ne passera pas inaperçue au sein du gouvernement de Volodymyr Zelensky. D'autant plus que l'armée ukrainienne vient, elle, de recevoir munitions et armements en provenance de l'Occident.

Une technique déjà éprouvée

Reste que cette contre-offensive est attendue par la Russie. Alors comment créer la surprise ? Mick Ryan, major-général australien à la retraite, estime auprès de nos confrères de The Economist qu'il faut privilégier la tromperie: "L'Ukraine devra dissimuler les concentrations de troupes, les positions d'artillerie, les quartiers généraux et les centres logistiques."

Du cheval de Troie aux mannequins de parachutistes largués pendant le Débarquement, la tromperie est une arme éprouvée en [...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi