Guerre en Ukraine : les Français d'Open Facto traquent les preuves de crimes de guerre
Voilà plus de deux mois que la guerre fait rage en Ukraine sans que l’on puisse encore entrevoir une réelle perspective d’accalmie ni espérer un cessez-le-feu. L’ampleur des exactions déjà commises, et celles qui restent malheureusement encore à découvrir, a saisi le monde d’effroi. Face à l’afflux de témoignages, vidéos et images détaillant l’horreur, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert début mars une enquête sur les crimes commis en Ukraine. Fin avril, la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, a indiqué que plus de 8.000 cas présumés de crimes de guerre ont été recensés.
Un long travail d’investigation vient de débuter qui va probablement se poursuivre durant les prochaines années. Car seules des preuves irréfutables vont permettre de qualifier juridiquement les actes commis et d’engager les poursuites nécessaires pour faire condamner auteurs et commanditaires.
Face à la difficulté pour les journalistes, enquêteurs et autorités compétentes d’accéder aux zones de combat et sous occupation russe en Ukraine pour rendre compte et documenter les crimes, des associations, ONG et même des volontaires indépendants traquent les preuves en écumant les contenus publiés sur les réseaux sociaux et les images satellites.
C’est ce que l’on appelle l’Osint, une méthode de collecte d’informations librement accessibles : médias, Internet, données gouvernementales, publications académiques… Loin d’être des justiciers de l’ombre, ceux que l’on appelle les « osinteurs » mènent un travail aussi minutieux que titanesque pour collecter et archiver des preuves qui permettront le moment venu de dire la vérité et de rendre justice. Open Facto, une association spécialisée dans l’Osint, est à la pointe de cette mission en France. Son cofondateur nous éclaire sur ce combat pour la vérité et la justice.
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