Grève des carburants : vers une pénurie d'essence ?
À l’appel de la CGT, les conducteurs de camions-citernes sont en grève. Certaines stations-services sont déjà à sec.
L’essence pourrait bientôt venir à manquer dans les stations. Depuis vendredi, les conducteurs de camion-citerne sont en grève, à l’appel de la CGT. En l’absence de ravitaillement, certaines stations-service sont à sec. En Ile-de-France, les premières stations sont à court de carburant, comme à Argenteuil (Val-d’Oise), porte de Clignancourt ou encore Porte Maillot.
La situation ne semble pas prête de s’améliorer puisque la CGT-Transport a appelé au durcissement du mouvement ce lundi, et à un élargissement de la grève en province. Les conducteurs de camions transportant des matières dangereuses, dont la gaz et le carburant font partie, réclament une améliorations de leurs conditions de travail.
Des revendications salariales
Ils demandent à ne plus être considérés comme de simples chauffeurs routiers. Ils réclament une revalorisation de leur salaire horaire à un taux minimal de 14 euros de l’heure et un treizième mois, ainsi qu’un repos hebdomadaire plus important.
L’Union française des industries pétrolières tient, de son côté, à calmer la situation, et affirme que la grève a été anticipée, les cuves réapprovisionnées au plus haut dans les dépôts. Aucun rendez-vous avec le patronat n’est programmé pour l’instant.
En Ile-de-France, des barrages filtrants ont également été mis en place devant huit des neuf dépôts pétroliers de la région. Le dépôt de La Rochelle est également bloqué ce lundi. Le principal risque de pénurie viendrait donc du comportement des automobilistes, qui pourrait provoquer une rupture de stock des stations-services s’ils font le plein préventivement.