La grande peur des commerçants lyonnais
On ne les voit jamais descendre dans la rue. Pourtant, tous les lundis matin, à 9 heures, bravant les interdits de rassemblement imposés par le confinement, les voilà qui se retrouvent, habillés de noir, devant la préfecture pour manifester. Les commerçants indépendants de Lyon, rejoints par les restaurateurs de l'association des Toques blanches et les hôteliers de l'Umih (Union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie), utilisent ce dernier moyen pour attirer l'attention. « Nous demandons l'autorisation de réouverture dès le 12 novembre », résume Clément Chevalier, président de MyPresqu'île, qui regroupe quelque 700 commerces du centre-ville. Il ne veut pas attendre la fin supposée du confinement : « Après le 1er décembre, il sera trop tard, on ne tiendra pas jusque-là. »
« La situation est catastrophique, détaille Clément Chevalier, beaucoup plus difficile que lors du premier confinement, car, à cette période, les commerçants réalisent la plus grosse part de leur chiffre d'affaires, de 30 à 60 % de leur chiffre de l'année. Et les aides ne suffisent pas. 1 500 euros ne peuvent pas compenser 45 000 euros de perte. » Ce porte-parole décrit des stocks de fin d'année constitués qui, faute de trouver preneurs, pourraient précipiter la perte des petits commerces. « On s'attend à voir disparaître 30 % de nos commerces », poursuit le président de MyPresqu'île, qui dit ne pas comprendre les mesures de fermeture des boutiques « beaucoup plus sécurisées contre l [...] Lire la suite