Grand Port de Marseille : Castaner face à l'épineux dossier des investissements
Elu le 25 novembre dernier à la tête du grand port de Marseille, l’ancien ministre de l'Intérieur Castaner est attendu par la CGT dockers et par les acteurs privés locaux pour transformer l'établissement public. Mais qui financera des projets de réindustrialisation d'envergure nationale alors que la direction anticipe un ralentissement de l'activité de l'infrastructure ?
La feuille de route du tout nouveau président du port de Marseille, Christophe Castaner, est chargée. Très chargée : modernisation des bassins, électrification des quais, transition écologique, liaison ferroviaire avec l’arrière-pays...“J’ai la chance de prendre la Présidence à une période charnière pour le Grand port maritime de Marseille dont les importantes transitions énergétique, écologique et numérique sont encore à l’œuvre”, déclarait-il dans un communiqué publié le 25 novembre dernier, jour de sa nomination.
Il n’est pas le seul nom connu à faire son entrée dans le conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille (GPMM) : Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde et ex patron d’Orange, se tiendra aux côtés de l’ancien ministre de l’Intérieur pour, comme le précise le communiqué, “porter les orientations stratégiques et les objectifs du Port, pour devenir un port vert au service de l’économie bleue." L'établissement public a lancé dès 2020 un projet stratégique de 350 millions d'euros d'investissements jusqu'en 2024 afin de redynamiser son industrie et entamer sa transition énergétique. Il est désormais urgent de lancer les travaux pour continuer et amplifier cette stratégie.
Réindustrialisation espérée
Les attentes sur le terrain sont nombreuses. Deux jours avant l’élection de Christophe Castaner, Christophe Claret, secrétaire général de la CGT des dockers du Port de Fos, a demandé au futur président “des investissements massifs et urgents”.
Dans un document détaillé, le syndicat pointe du doigt l’état “des infrastructures qui sont restées les mêmes depuis plus de 40 ans”. Il réclame la transformation et une réindustrialisation du bassin Ouest notamment en finançant le doublement des voies à la sortie du Port, de nouveaux entrepôts logistiques et le développement des infrastructures ferroviaires et fluviales.
Le représentant syndical souhaite pouvoir entamer les discussions au plus vite avec le nouveau conseil de survei[...]
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